NETTALI. COM - Le gendarme Babacar Niang a été jugé vendredi 27 novembre 2020 par le tribunal militaire. Il a d'abord comparu pour désertion et a écopé de six mois ferme. Poursuivi également pour abus de confiance et escroquerie, il risque six mois.
Babacar Niang est décidément un gendarme peut respectueux du règlement militaire et de la loi. Les actes qu’il pose n’honorent pas du tout sa corporation. Attrait, hier, à la barre du tribunal militaire, il a été reconnu coupable du délit de désertion avant d’être condamné à 6 mois de prison ferme. Ce n’est pas tout puisque Babacar Niang attend un autre jugement. Un second verdict reste suspendu, telle une épée de Damoclès sur sa tête. D’autant plus qu’il est également poursuivi pour abus de confiance et escroquerie. Il encourt, pour ces deux infractions qui lui sont imputées, 1 ans dont 6 mois ferme.
S’agissant du délit désertion, il convient de rappeler que le prévenu, en service au centre des systèmes d’informations de la gendarmerie nationale à l’époque, avait quitté son poste sans l’autorisation de ses supérieurs. Il était resté 18 jours sans donner signe de vie. Une absence qu’il a, devant la barre du tribunal militaire essayé de justifier. Il a évoqué la maladie de sa mère qui serait à l’origine de son comportement. D’après lui, il n'a pas déserté mais il était juste parti car il n’a jamais eu de congés. Il a en outre précisé qu’il était joignable malgré son absence de 18 jours.
Sans quitter la barre, le gendarme déserteur a également répondu des chefs d’abus de confiance et d’escroquerie qui lui sont reprochés. Le montant du préjudice s’élève à 2 millions 910 mille francs Cfa. Le prévenu, en 2020, qui été mandaté par son cousin pour vendre son véhicule à 1 million 400 mille, a cédé la voiture à un policier et a empoché l’argent.
Pour ce qui est de l’escroquerie, le gendarme est accusé par son ami d’enfance. La partie civile El Hadji Abdoulaye Sall raconte que le prévenu, l’a appelé pour lui vendre du sucre à vil prix. « Il m’a dit qu’à cause du covid-19, les commerçants étaient en train de bazarder leur produit. Intéressé, j’en ai informé un autre ami et on a cotisé à hauteur de 500 mille francs CFA. Depuis, on n’a reçu aucun morceau de sucre », a raconté le plaignant.
D’abord, pour se dédouaner, Babacar Niang tente d’accabler les parties civiles en faisant croire qu’ils étaient des fraudeurs. Peu convaincant, il revient sur ses déclarations et avoue avoir utilisé l’argent pour les frais médicaux de sa mère.
Pour sa défense, Capitaine Seynabou Diop Fall a sollicité une peine d’avertissement pour son client.
L’affaire mise en délibéré, le tribunal rendra sa décision le 24 décembre prochain.