GENÈVE/ZURICH (Reuters) - La promesse des vaccins contre le COVID-19 est "phénoménale" et "potentiellement révolutionnaire", a déclaré jeudi le directeur européen de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), suivant l'approbation par la Grande-Bretagne d'un premier vaccin.

La Grande-Bretagne est en effet le premier Etat occidental à autoriser l'usage d'un vaccin contre le COVID-19, celui mis au point par le laboratoire américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech.

Londres prend ainsi la tête, devant l'Union européenne et les États-Unis, de la course au programme de vaccination de masse le plus important de l'histoire.

Hans Kluge, qui s'est exprimé depuis Copenhague, a indiqué que les stocks de vaccins seraient dans un premier temps très limités et que les pays devaient s'accorder sur les cibles prioritaires.

À ce sujet, l'OMS a cité un "consensus croissant" selon lequel les premiers destinataires devraient être des personnes âgées, le personnel de santé et des personnes atteintes d'autres maladies, tel que la Grande-Bretagne le prévoit.

Interrogé sur les différentes procédures réglementaires, un responsable de l'OMS a déclaré que son organisation et l'Agence européenne des médicaments (EMA) avaient demandé à la Grande-Bretagne de partager les documents utilisés dans le cadre de l'approbation du vaccin de Pfizer et BioNTech.

Cette requête, qui pourrait permettre aux autres organismes d'accélérer les évaluations, pourrait également renforcer la confiance des cibles éventuelles des prochaines vaccinations, a précisé Siddhartha Datta, responsable du programme de l'OMS sur les maladies évitables par la vaccination.

"L'avenir s'annonce plus radieux", a souligné Hans Kluge, confiant face aux résultats positifs des essais des vaccins développés par Moderna et AstraZeneca.

"Plus nous avons de candidats, plus il y a de chances de succès", a commenté Hans Kluge lors d'un point de presse. "Les vaccins, combinés à d'autres mesures de santé publique, mettent un terme à une phase sévère de la pandémie et la reconstruction des économies est à portée de main", a-t-il ajouté.