NETTALI.COM - Le procès en appel entre Abdoul Mbaye et le journal Le Quotidien a eu lieu ce lundi 21 décembre 2020. Le parquet général a requis la confirmation de la condamnation des deux journalistes.
Suite à leur condamnation par le tribunal correctionnel de Dakar à trois mois avec sursis et d’une amende de 100.000 francs pour diffamation au préjudice de Abdoul Mbaye, Madiambal et Mouhamed Guèye du journal Le Quotidien avaient fait appel. Ce lundi, le dossier a été plaidé. Les deux journalistes ont encore assumé l’intégralité de leurs écrits. Madiambal Diagne avait traité Abdoul Mbaye de "menteur invétéré qui a besoin d’un psychiatre". Il accusait aussi l’ancien Premier ministre d’avoir blanchi l’argent de Hissène Habré et de donner des leçons qu’il ne s’applique pas.
Devant les juges, les deux journalistes ont estimé avoir été condamnés injustement puisqu’en première instance, ils ont apporté les preuves de leurs écrits. Interpellés sur le fait qu’ils aient traité Abdoul Mbaye de menteur, Madiambal Diagne a répondu avoir écrit en français et dans cette langue, celui qui ne dit pas la vérité ment.
Le parquet général a reproché aux deux journalistes d’être dans le tort en accusant la partie civile de faire du blanchiment car c’est en 2004 que celui-ci est devenu une infraction au Sénégal. "Ils agissaient certes dans le cadre de leur métier, malheureusement Habré n’a pas été jugé pour des crimes économiques ni à Ndjaména, ni à Dakar. Ils n’ont pas publié d’acte authentique prouvant qu'Abdoul Mbaye a fait du blanchiment. La déontologie impose de garder le silence si on n'a pas la preuve de ses allégations", a martelé le substitut général qui fut, d'ailleurs, membre du parquet des Chambres africaines extraordinaires. C’est pourquoi il a requis la confirmation. Idem pour Me Ousseynou Fall qui a déclaré que son client a été atteint dans son honneur.
Mais, pour Me Moussa Sarr de la défense, ses clients n’ont rien fait qu’informer sans animosité. Il estime que ses clients ont prouvé leurs allégations fondées sur des sorties de l’ex-Pm marquées par plusieurs variations.
Le verdict sera rendu le 11 janvier prochain.