NETTALI.COM- Un atelier de trois jours a réuni, à Saly, plusieurs acteurs de l’école et un bailleur qui voulait les convaincre d’adopter un module qui va introduire l’homosexualité et la liberté d’orientation sexuelle, à partir du CI jusqu’en terminale. Les syndicats ont refusé de valider devant un Igef qui n’exclut pas de réaliser les vœux du bailleur.
Loin de Dakar et des questions liées à la pandémie de la Covid-19, du 21 au 23 décembre derniers, s’est tenu à Saly un atelier convoqué par un bailleur connu dans le milieu du respect des droits des minorités sexuelles sur la thématique “Educations sexuelles et reproductives”. L’objectif de cet atelier était de voir si un module sur cette thématique est dans le programme d’enseignement scolaire du CI à la terminale. Au cas contraire, voir comment l’introduire dans les compétences de base.
Ont pris part à cette rencontre, selon des interlocuteurs de EnQuete, des professeurs d’économie familiale, des responsables du genre au niveau national, le coordinateur du Programme d’appui au renouveau des curricula (Parc) et son équipe, des éditeurs et/ou écrivains du curricula, des professeurs de SVT, des médecins...
Du côté syndical, il y avait le G7, le Cusems, l’Uden, le syndicat des inspecteurs, le Saems et le Sels, entre autres. “C’est un processus qui vise à introduire l’homosexualité dans nos établissements scolaires à long terme. C’est ce qu’ils cherchent. Ils y vont doucement, mais sûrement. Ils sont en train de piéger le corps professoral avec cette fameuse notion de genre. Ils sont conscients que pour réussir ce genre de mission, il faut impérativement passer par l’enseignement, vu que c’est de là que sortent les futurs leaders du pays”, soutiennent les sources du journal. Ces dernières pensent que les initiateurs de ce projet savent que le corps professoral n’est pas ébranlé par ces principes. “Ils veulent introduire cette pratique pour réussir leur mission. C’est pour cela que les corps professoral et syndical devront faire très attention sur le contenu que nous adoptons concernant l’éducation de nos infants. L’éducation sexuelle n’est rien d’autre qu’un prétexte. Leur objectif final est de pousser les enseignants à enseigner dans les écoles les principes de l’homosexualité. Il faut que toute cette corporation puisse faire attention”, avertissent-elles.
“Tous les syndicats présents à cette rencontre ont refusé de l’adopter” En effet, ils martèlent que les bailleurs sont prêts à tout pour y parvenir. Que le Sénégal constitue un obstacle pour eux. “Les enseignants et professeurs qui ont pris part à cette école ont été catégoriques sur cette question. Ils ont soutenu qu’enseigner l’éducation sexuelle dans les écoles ne nécessite pas de nouveau curricula. Il faut juste former le corps pour le faire, en se basant sur nos réalités sociales. Ce qui a été très important. Au contraire, eux veulent forcer nos enfants à respecter les orientations sexuelles de leurs camarades de classe. Autrement dit, qu’ils ne doivent plus les stigmatiser, les corriger, parce que juste ils sont des homosexuels, des gays, bisexuels, transsexuels. Ils veulent faire croire aux enfants que chacun est libre de pratiquer ce genre de vice qui est banni par notre société, puisqu’ils ont tous les mêmes droits. Dans leurs programmes, ils veulent que l’enfant puisse disposer de son corps où il veut et quand il veut. En deux mots, tout ce qu’ils veulent faire faire au corps éducatif ne colle ni à notre religion, encore moins à nos traditions”, renchérissent les interlocuteurs du journal.
Après les avoir écoutés, rapporte le canard, les syndicalistes qui ont pris part à cette rencontre en tant que parents, responsables et éducateurs, ont refusé de valider, d’autant plus que la base n’est même pas au courant de cette situation. Car au moment de lancer les invitations, poursuivent-ils, on leur avait parlé de partage, discussion autour d’un module et non d’une quelconque adaptation, surtout pour une affaire qui est aux antipodes des religions de ce pays. Les syndicalistes qui ont pris part à cette rencontre ont juré de ne jamais valider un tel module qui est un précédent dangereux pour ce pays et ses traditions ancestrales. “C’est dommage que tout le contenu de ce module ne puisse pas être rendu public, mais c’est un danger pour nos enfants de faire adopter ce module. Pour étayer leurs propos, les membres du bailleur ont parlé des autorités dans le monde qui ont des penchants homosexuels. Mais heureusement que tous les syndicats présents à cette rencontre ont tous refusé de l’adopter. Maintenant, ce qu’il reste à faire est de mener une campagne au niveau des leaders d’opinion, afin qu’ils puissent être mis au courant. Que cela soit clair, ils ne vont pas passer par ce corps pour pervertir les enfants. La position des syndicats est à saluer”, avancent-ils.
Avant de préciser que le rôle des enseignants est l’éveil des consciences, la lutte pour l’intérêt général et le développement de ce pays. Il est aussi prévu des points de presse dans les prochains jours pour expliquer aux Sénégalais les enjeux du système éducatif et l’avenir des enfants face à cette nouvelle vague qui veut imposer au pays une éducation basée sur une orientation sexuelle aux antipodes des valeurs culturelles et religieuses sénégalaises. “Au début de l’atelier, les travaux avaient des blocages, car la partie syndicale exigeait une clarification conceptuelle. L’équipe technique l’avait vu comme une volonté de bloquer les travaux. En un moment donné, il y a eu des heurts et beaucoup ont parlé de boycott. Il y a eu des médiations pour que tout puisse entrer dans l’ordre. C’est quand le modérateur a parlé de validation que les syndicalistes se sont fait entendre, en montrant leurs désaccords. Ils voulaient les piéger, mais heureusement le coup a été senti”, poursuivent les interlocuteurs. Qui révèlent : “Le bailleur s’est emporté. Il a confié qu’il n’a jamais eu un aussi difficile atelier, depuis qu’il a commencé à porter des dossiers au nom de sa structure. Partout où il est passé en citant des pays africains, ce module a été validé et adopté.” Par contre, cette position du corps syndical dans cette affaire est différente de celle de l’Inspection générale de l’éducation et de la formation (Igef).
D’après les interlocuteurs du journal, l’un des inspecteurs présents a soutenu, à la surprise générale, que l’Igef a la possibilité de valider un module avec ou sans l’accord des syndicats. “Cette précision est capitale. Le corps syndical l’attend de pied ferme. Donc, il est temps que les leviers soient levés pour les aviser, avant que le pays se réveille un jour et qu’on nous dise que le module a été validé et techniquement. Cet Igef est connu ; il n’est pas n’importe qui dans ce pays”, soutiennent les informateurs de EnQuête.