NETTALI.COM- Le ministre de l’Éducation nationale a tenté de mettre fin, à Thiès, à la polémique sur l’introduction d’un éventuel module sur l’éducation sexuelle ou “homosexuelle’’ à l’école, du CI jusqu’en classe de Terminale. Mamadou Talla soutient que rien de tout ce qui se dit n’est vrai et précise qu’aucune réforme allant dans ce sens n’est envisagé.
Depuis quelques jours, une éventuelle introduction d’un module sur l’éducation sexuelle ou l’homosexualité à l’école alimente les débats. Représentants de syndicats d’enseignants, à l’image de Dame Mbodj, Abdoulaye Ndoye etc., personnalités politiques, citoyens religieux et lambda ont dit leurs inquiétudes à l’idée de voir un tel module être introduit dans le système éducatif sénégalais. Tous ont dit niet. La polémique enfle.
Le ministre de l’Éducation a été interrogé, à Dakar, pour s’expliquer sur cette affaire, il avait décliné. Ce mardi 28 décembre 2020 à Thiès, il a finalement apporté des précisions. “Je voulais vous dire, d'une manière claire et nette, qu'aujourd'hui, au niveau du ministère de l'Éducation nationale, il n'y a pas de changement de curricula. Il n’y a pas de module, pas de réforme envisagée, ni aujourd'hui ni demain. Il faut que ça soit clair. Ce projet, qui existait depuis 2018 et qui se termine en 2021, un atelier a été tenu et nous sommes en train d’évaluer. Nous, on s’en tient à ce qu’on fait. Au niveau des Sciences de la vie et de la terre (SVT), au niveau de l'économie familiale et sociale, au niveau de la division qui s’occupe du contrôle médical. Voilà cet accompagnement qu’on est en train de faire dans la santé de la reproduction’’, a déclaré Mamadou Talla.
“C’est le Sénégal qui définit sa politique éducative’’
Puis se voulant plus explicite et rassurant, il a mis en avant les valeurs culturelles et cultuelles qui, dit-il, constituent le fondement et le socle de la nation. En aucune manière, ajoute-t-il, on ne doit les occulter. “Le Sénégal a ses réalités.
Nous avons nos croyances religieuses, culturelles et cultuelles. On s'en tient à ce qui existe. Notre système est bon. Il n’a pas besoin, donc, d’aller dans ces directions. D’ailleurs, il n’a jamais été envisagé d’aller dans ces directions. Tous ceux qui étaient là-bas le savent et on ne réforme pas comme ça des curricula. C’est peut être ceux qui sont loin de l’école qui pensent à ça. Mais, il n’est pas du tout envisagé de revoir nos programmes’’, poursuit-il.
Le ministre Mamadou Talla d’insister sur le fait qu’aucun changement de programme encore moins de module n’a été discuté et envisagé.
“Il n’y a pas de nouveau module. Pas de formations nouvelles, pas de révision de programmes. On s’en tient à ce qu’on a toujours fait et qui nous donné de bons résultats, depuis plus de 10 ans en SVT et Economie familiale et sociale, accompagnées par le DCMS qui donne des cours aux enseignants et aux élèves dans tout ce qui concerne la santé de la reproduction, tel que ça été fait, au moment même où nous on était élève. Donc, il n’y a rien qui change. Je ne sais pas pourquoi, ils veulent aller dans toutes ces directions. Ce n’est pas l’orientation qui est donnée’’, recadre de nouveau Mamadou
Talla, précisant qu’il n’y a aucune modification dans la santé de la reproduction.
Ces précisions faites, il s’est montré offensif envers ceux qui accusent son département. “Ceux qui ont voulu aller sur ce terrain ne savent pas ce qui se passe au niveau du ministère de l’Éducation nationale et ne savent pas c’est quoi un programme. C’est le Sénégal qui définit sa politique éducative’’, a-t-il martelé.
Le ministre de l’Education nationale, rapporte EnQuête s’est rendu dans la capitale du rail pour remettre des diplômes à 48 enseignants formés dans un centre de formation professionnelle de la ville et qui, désormais, sont devenus des conducteurs de travaux. Ces derniers, avec leurs prérequis, sont mis à la disposition des Inspecteurs de l’éducation et de la formation (IEF). Avant de quitter la ville de Thiès, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé la réhabilitation des bâtiments et l’équipement de l’Institut national d’éducation et de formation des jeunes aveugles (INEFJA) de Thiès.