NETTALI.COM - Des milliers de partisans de Donald Trump convergeaient mercredi vers le centre de Washington pour une démonstration de force au moment où le Congrès doit certifier sa défaite à la présidentielle.
Bravant les consignes sanitaires, des hommes et femmes venus de tous les Etats-Unis se massaient sans masque dans les métros, convergeant vers une capitale dont les vitrines étaient une fois de plus barricadées par crainte d'éventuels débordements.
Le président sortant, qui continue de nier la victoire de son rival démocrate Joe Biden, encourage depuis des jours ses supporteurs à défiler dans la capitale pour cette journée qui sera "folle", a-t-il prévenu.
Il doit prendre la parole devant ses troupes à 11H00 (16H00 GMT) depuis l'Ellipse, esplanade située au sud de la Maison Blanche, et devrait répéter les accusations de fraudes qu'il martèle depuis deux mois sans en apporter la preuve.
Katherine Caldwell, 61 ans, et son mari sont venus exprès de l'Oregon, à cinq jours de route, pour le soutenir dans cette croisade. "Ils ont volé l'élection", "j'en suis absolument sûre", dit-elle à l'AFP.
D'ailleurs, les élections sénatoriales en Géorgie de la veille ont aussi vu de "la triche", assure-elle, alors que les démocrates semblent en passe de remporter les deux sièges nécessaires pour reprendre le contrôle du Sénat.
"Ils ont encore utilisé les machines frauduleuses, les gens en Géorgie sont corrompus", assure cette femme, coiffée d'un chapeau blanc de cowboy qui agite un grand drapeau rouge barré de la mention "Trump est mon président".
D'autres brandissent des pancartes "Stop au vol", le cri de ralliement de ceux qui sont persuadés que l'élection du 3 novembre était truquée, malgré les dénégations des tribunaux et des responsables électoraux.
Au-delà de la base, des dizaines d'élus républicains de la Chambre et du Sénat restent fidèles à Donald Trump et ont promis de faire retentir leurs doutes dans l'enceinte du Congrès, qui doit officiellement enregistrer mercredi le vote des grands électeurs: 306 pour Joe Biden, 232 pour Donald Trump.
Leurs objections ne feront pas dérailler cette procédure, la dernière avant la prestation de serment du démocrate le 20 janvier, mais pourraient la ralentir.
Avec AFP