NETTALI.COM- L’opposition a une part de responsabilité dans les nombreux reports des élections locales. C’est l’avis de Me El Hadj Diouf qui estime que les opposants se sont faits avoir par le régime.
« Lorsque je parle d’élections, je parle d’abord du respect scrupuleux, strict du calendrier républicain. Je veux parler aussi de la bonne organisation des élections », a d’emblée asséné Me El Hadj Diouf qui faisait face à la presse, ce mardi 6 janvier 2021. En fait, d'après l’analyse de l’avocat politique, si le gouvernement n’a pas respecté le calendrier électoral concernant les élections locales, l’opposition y a une part de responsabilité puisque qu’elle est tombée dans le piège du pouvoir.
« Ceux qui se réclament de l’opposition, pour la plupart, des gens qui n’ont aucune expérience se sont laissés avoir par le régime, dès qu’on a parlé de dialogue, examen du fichier électoral », accuse le leader du Parti des travailleurs et du peuple (PTP). Avant de poursuivre : « pour faire un recours, il faut viser des irrégularités à présenter au Conseil constitutionnel, mais une bonne partie de l’opposition, étant de mauvaise foi, a parlé de magouilles parce qu’elle n’a pas d’autres arguments ».
Par conséquent, l’avocat politique estime que l’opposition a offert un cadeau à Macky Sall qui ne veut pas organiser des élections jusqu’à 2024. Soutenant qu’il ne saurait l’accepter, Me Diouf rejette l’argument de rationalisation du calendrier électoral pour organiser toutes les élections le même jour. « Non, les élections obéissent à un calendrier électoral républicain qu’il faut absolument respecter. Si on suit la logique du pouvoir, les maires vont faire 10 ans. Donc, ils vont bénéficier d’un mandat supplémentaire illégal. Depuis 2019, les maires du Sénégal baignent dans la plus parfaite illégalité et personne ne réagit. Cela fait désordre. Or les populations n’ont que les élections pour sanctionner les élus positivement ou négativement. C’est illégal et anticonstitutionnel », martèle-t-il.
Pour finir, il considère que l’opposition doit se battre pour la suppression du parrainage. « Donc, à ce niveau il faut qu’il ait justice. C’est cela qu’il faut combattre au lieu de se focaliser sur le fichier », assène Me Diouf.