NETTALI.COM - L’augmentation des cas de Coronavirus et du nombre de décès inquiètent les autorités sanitaires. Le Directeur du Samu national, le Professeur Mamadou Diarra Bèye sonne l’alerte en révélant que près 300 patients sont hospitalisés dans les Centres de traitement et consomment énormément d’oxygène, avec 10 à 15 litres par minute.
La situation est alarmante. La deuxième vague de la maladie du coronavirus n’a pas encore pris la courbe descendante. Au contraire, on assiste de plus en plus à une prolifération de cas. Pis, le bilan provisoire des décès s’alourdit. Un constat qui inquiète les autorités en charge de la gestion de la pandémie.
Ce dimanche 10 janvier, après le point du jour, le Directeur du Samu national a ainsi fait une intervention axée sur les cas graves, révélant que près 300 patients hospitalisés dans les Centres de traitement épidémiologique (Cte) consomment énormément d’oxygène, avec 10 à 15 litres par minute. "La situation est très difficile pour la population et pour les soignants tout bonnement parce les cas augmentent de jour en jour, en moyenne une centaine par jour et dans tout le pays", a d’emblée soutenu Professeur Mamadou Diarra Bèye.
Il a aussi souligné que "ce qui est à noter également, c’est l’augmentation de plus en plus notable des cas communautaires. Ce qui témoigne de la circulation active du virus dans la population". Avant d’ajouter : "Il ne faut pas oublier que dans les services de réanimation, en plus des cas sévères de Covid, on a d’autres pathologies. Ce qui fait que le nombre de lits se met très rapidement en tension. Mais, au-delà des cas graves traités en réanimation, nous avons également des cas sévères et ça, c’est très important. Parce qu’aujourd’hui, ce sont ces cas sévères qui sont dans les Cte".
A l’en croire, depuis la prise en charge à domicile a commencé, les cas qui ne présentent pas de complications majeures sont pris en charge dans les foyers avec un suivi. Mais les cas sévères qui nécessitent une prise en charge rapprochée, l’administration d’oxygène et d’autres médicaments, sont pris en charge dans les Cte. "Pour les cas graves qui arrivent en réanimation, dans plus de 80% des cas, ce ne sont pas des patients suivis à domicile mais des patients qui restaient à la maison et qui brutalement présentent des signes de détresse. Et quand nous intervenons, nous nous rendons compte que ces personnes étaient malades depuis au moins dix jours. C’est un message très important parce que pendant ce temps, le risque de contamination a pu être important, mais également ces malades arrivent dans des situations vraiment très dramatiques, de sorte que malgré tous les efforts faits dans les services de réanimation, nous déplorons un nombre de décès très élevé", a expliqué le Directeur du Samu.