NETTALI.COM – Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes a déposé un préavis de grève sur la table du gouvernement. Parmi les motifs évoqués, il y a les "légèretés" notées dans la gestion de la deuxième vague de Covid-19.
C’est un véritable dialogue de sourds qui s’est installé entre le ministre de la Santé et le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes (Sames). Abdoulaye Diouf Sarr est, d’ailleurs, au cœur de la colère des médecins qui ont décidé d’aller en grève à partir du 8 février prochain. Dans le préavis adressé au ministre de la Fonction publique, le Sames pointe "la légèreté observée dans la gestion de la deuxième vague de Covid-19 où, en dehors de Dakar, la gestion des cas graves est hypothétique". "Les hôpitaux et les centres de traitement sont laissés à eux-mêmes. Les régions de Matam, Kolda, Sédhiou, Kédougou et Kaffrine n’ont aucune capacité de réanimation faute de réanimateurs et ou de respirateurs. Cette situation est camouflée par une communication inexacte rassurante qui met en péril la santé des populations de toutes ces zones où tout cas grave risque de perdre la vie", liste le Sames.
En outre, le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes fustige "la gestion désastreuse des ressources humaines par le ministre de la Santé qui est en passe de faire des nominations clientélistes de jeunes novices aux postes de responsabilité les plus importants du ministère de la Santé et de l’Action sociale, des mutations arbitraires et de l’absence de compétition aux postes, la règle. La récente nomination d’un directeur des ressources humaine sans expérience ni qualification en est le dernier exemple le plus édifiant sans oublier les nominations à Dakar de médecins-chefs de district à leur premier poste, les mutations abusives des médecins-chefs de district de Saint-Louis et Richard Toll, etc."