NETTALI.COM - Noo Lank se prononce contre l’arrestation du président d’Horizon sans frontières, Boubacar Sèye, et défend le policier Pape Boubacar Diallo.
Le collectif Noo Lank prend la défense de Boubacar Sèye et demande au gouvernement d’apporter des éclaircissements au sujet des accusations formulées par le patron de l’ONG Horizon sans frontières. “Si l’Etat du Sénégal a effectivement perçu près de 93 milliards par an pendant 13 ans pour combattre l’émigration des jeunes, sans résultat, ce serait un vrai scandale. Si ces sommes étaient allées à l’emploi des jeunes, la situation ne serait pas pire en matière d’émigration clandestine (…). Il faut donc auditer leur utilisation pour édifier les Sénégalais et non s’employer à intimider et faire taire ceux qui dénoncent ces détournement’’, déclare le collectif, dans un communiqué.
Noo Lank, qui approuve la démarche de Boubacar Sèye, juge que ses propos ne sont “ni diffamatoires ni inexacts’’.
Pour que nul n’en ignore, le collectif a tenu à rappeler que le patron de Horizon sans frontières n’a fait qu’emboiter le pas de l’ex-Premier ministre français Edouard Philippe qui, lors, de sa visite à Dakar, en novembre 2019, a bien dit que le Sénégal “a reçu 2 milliards d’euros, soit 1 310 milliards de F CFA depuis 2007, dans le cadre du fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique et ces efforts devraient produire des résultats’’. De l’avis de Nook lank, le patron d’Horizon sans frontières n’a donc pas dit plus que ce ministre français. Il “a repris en se limitant au montant de 180 milliards’’, dixit Nook Lank.
Le mouvement, sur un autre registre, a, dans le même communiqué, pris faits et causes pour le policier Boubacar Diallo qui a été radié pour “son acte de déférence envers son chef religieux’’.
Or, indique le communiqué, rien dans la loi au Sénégal n’interdit des postures de déférence envers des autorités religieuses, traditionnelles ou toutes autres personnes, et soutient que le ministre de l’Intérieur n’est pas sans le savoir, étant magistrat.
Le collectif montre ainsi son désaccord au “motif de l’abandon de poste collé au policier’’. Pour lui, ce dernier“ n’est pas sérieux’. Il tient à rappeler qu’’’Antoine Félix Diome est allé s’agenouiller publiquement, dès sa nomination comme ministre. Le président de la République ne s’en cache pas, non plus. Pourquoi auraient-ils plus de vertus républicaines et de liberté de conscience que ce policier ?’’, s’interroge le collectif.