NETTALI.COM - Le collectif Ñoo lank en veut au Parti démocratique sénégalais (Pds). La structure reproche aux Libéraux d'avoir fait échouer l'initiative de saisine du Conseil constitutionnel contre la modification de la loi sur l'état d'urgence.
Entre le Parti démocratique sénégalais (Pds) et le collectif Ñoo lank, les relations risquent de se tendre. Le collectif qui regroupe des partis politiques et des organisations de la société civile n'hésite plus à vilipender le Pds. Et il le fait dans le communiqué sanctionnant sa dernière réunion hebdomadaire.
"Le collectif a ainsi examiné et déploré l'echec de l'initiative de saisine du Conseil constitutionnel par l'opposition parlementaire pour contester la modification de la loi sur l'état d'urgence. Ñoo lank condamne le blocage de cette initiative par le Pds, jetant ainsi le trouble sur sa posture que les Sénégalais doivent interroger dans le contexte actuel de dragage des liberaux vers Macky Sall", lit-on dans le communiqué reçu à Nettali.com. la même source ajoute que "le collectif reste attentif à ces mouvements d'ombres et denoncera toutes les postures qui trompent les populations sous le pretexte de la pandémie et de la proximite idéologique". Non sans inviter "les forces citoyennes, patriotiques, et même la gauche, toute la gauche à ne pas se laisser surprendre et encercler par toutes manœuvres tendant à paralyser les forces de résistance au projet de rwandisation de la démocratie sénégalaise par l'accaparement des 3 pouvoirs par le president Macky Sall, l'intimidation de la société civile et le muselement de toutes les voix discordantes".
Justement, parlant d'"intimidation de la société civile", Ñoo lank soutient que "l'arrestation de Boubacar Seye est un acte qui s'inscrit dans cette stratégie du pouvoir qui voudrait en faire un exemple pour tous les acteurs de la société civile, les activistes, les chercheurs engagés et les leaders politiques". Ce qui pousse Ñoo lank à interpeller l'Union européenne qui "a manqué de clarté et de caractère résolutoire à la question posée par Boubacar Seye et reprise par toutes les organisations de la société civile".
"Ce clair obscur de la représentante de l'Ue est une fuite de responsabilité inacceptable. Sa déclaration contribue à encourager l'opacité du gouvernement que dénonce précisément le président d'Jorizon sans frontiere", fustige Ñoo lank. Qui déplore "une connivence coupable historiquement".