NETTALI.COM- Mamadou Ndiaye et Ousseynou Dianka ont été attraits, ce lundi, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Ils sont poursuivis pour escroquerie, abus de confiance faux et usage de faux en écriture privée et complicité desdits chefs par le directeur de l’Université Kéba Mbaye. Lequel leur réclame 50 millions de francs CFA. Ils seront fixés sur leur sort le 4 février prochain.

Daouda Thiam, directeur de l’Université Kéba Mbaye a-t-il eu tort de confier sa comptabilité à Mamadou Ndiaye et Ousseynou Dianka ? Tout porte à le croire vu les faits pour lesquels il les a traduits, ce lundi, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Il les poursuit pour escroquerie, abus de confiance faux et usage de faux en écriture privée et complicité desdits chefs. Ils auraient, de connivence, détourné 26 millions de francs CFA. Comment ?

Il ressort des faits discutés devant le prétoire que Daouda Thiam, après avoir constaté des anomalies au niveau de la compatibilité de l’établissement, avait entamé des investigations internes pour en avoir le cœur net avant de prendre une quelconque décision. Une enquête qui a porté ses fruits. Daouda Thiam, sans surprise, découvre que les prévenus faisaient du faux sur les inscriptions des étudiants.

Ces derniers contournaient la comptabilité pour verser de l’argent à Mamadou Ndiaye, l’auteur principal des faits. Qui, en retour, remettait des reçus falsifiés, dépourvus du cachet de la caissière. Il était aidé en cela par Ousseynou Dianka qui était le Directeur général adjoint de l’Université.

Devant le prétoire, Mamadou Ndiaye a reconnu avoir reçu de l’argent des mains des étudiants mais, s’empresse-t-il de préciser « ils ne sont que deux ». Poursuivant, il indique avoir agi ainsi pour des rasions qu’il trouve justes. A l’en croire, il a récupéré les sous de ces deux étudiants (330 mille francs Cfa) sans parler à l’administration qui lui devait deux mois d’arriérés de salaire. En outre, il a soutenu que, c’est dans un cadre purement professionnel, que le cachet et la signature de Dianka sont apposés sur certaines fiches.

Pour sa part, le sieur Dianka a battu en brèche les faits de complicité qui lui sont imputés. Face au juge et ses assesseurs, il a campé sur sa position en jurant n’avoir pas vu la couleur de l’argent dont on l’accuse d’avoir détourné. Il dit avoir fait son job. Lequel consistait à apposer sa signature. La vérification des paiements ne lui incombait pas. Malgré leurs dénégations systématiques devant la barre, les prévenus ont été confondus par des témoins.

La partie civile réclame 50 millions de francs CFA pour réparation du préjudice subi.

Estimant que les faits ne souffrent d’aucune contestation, le parquet a requis 6 mois dont 1 mois ferme contre Mamadou Ndiaye et 6 mois avec sursis contre Ousseynou Dianka. L’affaire est mise en délibéré pour jugement qui sera rendu le 4 février prochain.