NETTALI.COM - Le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) est contre toute complaisance dans l’octroi des cartes de presse en cette période de couvre-feu.
Les responsables des entreprises de presse sont appelées à retirer toutes les cartes de presse octroyées par “complaisance ou de façon illégale’’. Le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS relève, qu’en cette période de couvre-feu, il a été décidé, par les autorités, que les journalistes pouvaient circuler sur simple présentation de leur carte de presse. Une manière de leur faciliter le travail dans un contexte de restriction. Mais Mamadou Ibra Kane dit être informé, par le conseiller du ministère de l’Intérieur, de “l’octroi de la carte de presse par certains patron de presse à leurs amis’’.
Mamadou Ibra Kane de préciser qu’il a été lui-même informé que certaines chaines de télévision octroyaient des cartes de presse à leurs invités des émissions nocturnes. Face à cette “irresponsabilité criminelle’’, M. Kane invite les entreprises de presse à retirer toutes ces cartes allouées. Et aux travailleurs de médias de se servir de leur carte professionnelle qu’en situation de besoin de service. A défaut de se plier à cette recommandation, il attire l’attention des entreprises de presse que “des sanctions administratives et pénales seraient encourues, en cas de fraudes constatées’’.
En outre, il annonce que cette situation a suscité la réaction du ministre de l’Intérieur qui a “brandi la menace’’ que la carte de presse pourrait ne plus être un laissez-passer pour les travailleurs des médias. Et, de plus, il rétablirait les autorisations de circuler pour la presse.
Toutes choses qui font que Mamadou Ibra Kane signale qu’une telle décision serait une catastrophe pour les médias. Toute la presse, soutient-il, citant les rédactions, techniciens des télés et radios, imprimeries, chauffeurs et distribution de la presse quotidienne, en serait affectée. Même s’il dit avoir demandé à l’autorité d’accorder une période de probation à l’issue de laquelle le ministre de l’Intérieur pourrait prendre une décision.
Quid des conditions d’acquisition de ces autorisations de circulation ? Il rappelle que dès l’annonce de l’état d’urgence, le CDEPS avait fait un communiqué pour, dit-il, demander au ministre de l’Intérieur d’autoriser des cartes de presse comme laissez-passer pour les travailleurs des médias. Après deux séances de rencontre, poursuit il, cela a été entériné. Mais “jusqu’à présent, il n’y a aucun arrêté du ministre de l’Intérieur sur les cartes de presse ou toute décision administrative. Cette situation est déjà précaire et le non-respect de l’accord moral peut déboucher à l’annulation des cartes de presse comme laissez-passer’’, prévient-il.