NETTALI.COM- C’est le pouvoir qui a décidé de rendre confus le calendrier électoral. C’est la conviction de Mamadou Ndoye ancien ministre de l’Education de base et des langues nationales et ex secrétaire général de la Ligue démocratique.
Pour l'ex-secrétaire général de la Ligue démocratique ( LD), la question est très claire aussi bien au niveau des lois qu’au niveau des principes. Du point de vue des principes, en démocratie, c’est le pouvoir du peuple. Il y a dévolution du pouvoir à partir de règles précises qui sont édictées par la loi. « Alors le pouvoir est chargé d’organiser cela. Il a la responsabilité de l’organiser. C’est inacceptable du point de vue de la démocratie. La démocratie ne fonctionne plus dans notre pays. Quand un pouvoir en place a la possibilité de pouvoir réaménager le calendrier électoral en fonction de ses calculs politiques, rien ne va plus. Or tous les gens qui parlent de couplage sont aujourd’hui dans les calculs politiques du pouvoir en place », explique-t-il à l'émission Jury du dimanche.
Avant de renchérir : « Pour eux, les locales ne sont pas un problème. Le grand calcul ce sont les législatives et la présidentielle. Ils les ont découplées. C’est Macky Sall qui a choisi de les découpler. S’il avait respecté sa promesse d’avoir 5 ans au lieu de 7 ans, aujourd’hui, on serait toujours presque dans le couplage. C’est Macky Sall qui a décidé de les découpler et il en voit les inconvénients. Lesquels amènent à penser qu’il faut coupler de nouveau ».
Mamadou Ndoye est formel. Pour lui, le calendrier électoral doit être respecté et les élections organisées à date échue. A l’en croire, Macky Sall a une volonté affichée d’aller vers un troisième mandat. Etayant ses propos, il explique : « D’abord, Macky Sall nous a dit que c’est lui qui a écrit la constitution et qui a dit qu’il ne pouvait pas y avoir de troisième candidature. C’est ce qu’il nous avait dit quand le débat avait commencé. Deuxième temps, Macky Sall nous dit : +je ne peux dire ni oui ni non+. Troisième temps, tous ceux qui disent non à un troisième mandat sont réprimés. Les actes posés par Macky Sall montrent qu’il a décidé d’aller à un troisième mandat. Il n’en a pas le droit ».