NETTALI.COM - La presse sénégalaise a subi des violences physiques et dégâts matériels depuis l'éclatement des émeutes suite à l'arrestation de Ousmane Sonko. Entres journalistes et cameramens blessés en passant par le saccage de certains organes de presse, l'Association Nationale des Caméramans Professionnels du Sénégal (ANCPS) à travers un communiqué que nous vous proposons in extenso, dénonce avec fermeté cette violence qui est une entrave à la liberté de la presse.
L’Association Nationale des Caméramans Professionnels du Sénégal (ANCPS) condamne avec la dernière énergie les actes de violence perpétrée contre les journalistes reporters d’images.
Il est préoccupant de constater que la police et les forces de sécurité censées assurer la protection des journalistes dans l’exercice de leur profession peuvent en être eux-mêmes les agresseurs.
Il ya de cela quelque mois la camerawomen Adjia NDIAYE de Dakaractu a été rouée de coups par des éléments de la police alors qu’elle tentait de couvrir un événement public.
Le ministre de l'intérieur d'alors Aly Ngouille Ndiaye avait promis qu'une enquête serait ouverte pour situer les responsabilités et que les acteurs seront punis conformément aux lois en vigueur.
Jusqu'ici nous n'avons constaté aucune évolution dans ce dossier et nous continuons d'exiger que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
Aujourd’hui c’est au tour de nos confrères Cheikh GAYE Caméramen à Ouest TV et Ndaraw FALL dit Junior cameramen à Senenews le premier a reçu un projectile sur le tibia et le second une pierre à la tête.
La nature concordante et spécifique de certaines attaques commises contre les reporters d'images laisse penser qu’elles ne relèvent ni de dommages collatéraux de violentes manifestations, ni d’une insécurité généralisée, mais qu’elles s’inscrivent bien dans un schéma d’agression intentionnelle et ciblée contre les acteurs de la presse (journalistes et caméramens) en raison de leurs reportages.
" Les cameramens ont le droit de rapporter les informations dans l’intérêt du public sans craindre d’être harcelés ou blessés, où qu’ils soient.
Nous ne nous reposerons pas tant que la situation n’est pas revenue à la normale parce que " l’image c’est notre affaire… "
Afin de soutenir la liberté de la presse et mettre un terme au cercle vicieux de la violence et de l’impunité, les autorités doivent envoyer un message clair et sans ambiguïté à la société en général, et aux personnes placées sous leur contrôle en particulier, et signifier que les violences contre les journalistes et caméramens ne serons plus tolérées au Sénégal et que ceux qui nuisent aux caméramans et journalistes devrons en répondre devant la justice.
L' ANCPS condamne également les actes d'agression perpétrées contre certain groupes de presse (la RFM, le SOLEIL, les ECHOS).
L' ANCPS lance un appel solennel à tous les Sénegalaise et Sénégalais épris de paix et de justice, que le Sénégal nous appartient et qu'il est de notre responsabilité individuelle de le construire pour l'intérêt national.