NETTALI.COM – Vers une paralysie des structures de santé. Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) vient d’annoncer une grève de 48 heures qu’il compte dérouler les lundi 15 et mardi 16 mars prochain.
Un malheur ne vient jamais seul. Alors que le gouvernement doit faire face aux contrecoups néfastes du Coronavirus et de l’affaire Adji Sarr, Ousmane Sonko, le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) vient d’annoncer une grève de 48 heures qu’il compte dérouler les lundi 15 et mardi 16 mars prochain.
‘’Cette grève concerne les activités de soins et d’administration y compris celles en mode virtuel. Les médecins ne délivreront ni certificat médical, ni certificat de genre de mort, ni tout autre document médico-légal. Pour les examens de laboratoires et les médicaments seuls ceux en rapport avec les urgences seront dispensés. Cette semaine, la grève ne concerne pas les urgences, la prise en charge des malades de la Covid-19 et les activités de vaccination à la Covid-19’’, informe un communiqué de cette structuré.
Le Dr Amadou Yéri Camara, Secrétaire général du Sames et ses camarades ont aussi annoncé le démarrage d’une campagne de communication dénommée ‘’Touche pas à mon docteur’’.
Cela, consécutivement à la réunion du Bureau exécutif national organisée le 8 mars dernier. Le Sames qui s’est plaint ‘’des violences physiques et verbales de la part d’une partie de la population depuis le début de la lutte contre la Covid-19 qui a connu son apogée cette semaine avec l’attaque de structures de santé publique, des cabinets, de pharmacies, d’ambulances, de véhicules de supervision, d’agents de santé jusque dans leur domicile’’, dit prendre une série de résolutions. Ainsi, l’organisation pointe l’inertie de ‘’l’Etat (qui) reste sourd et muet devant les demandes de protection’’ des médecins.
Aussi, dénoncent-ils, ‘’le Sénégal se distingue singulièrement dans le mauvais sens en s’attaquant aux agents de santé alors qu’ailleurs ces derniers sont portés au pinacle’’, a noté que ‘’l’État du Sénégal fait perdre leur temps aux médecins devant être au chevet des malades en les occupant par un dilatoire pendant nos négociations menées avec très peu de rigueur’’.
Qui plus est, déplore-t-on : ‘’La Direction des établissements publics de santé (Deps) s’est permis de signer une note de service remettant en cause les acquis des agents de santé des hôpitaux en s’arrogeant ainsi une prérogative du Ministre de la santé et de l’Action Sociale’’.
Toutes choses qui amènent le Sames à exiger ‘’le retrait immédiat de la note illégale de la Deps ; la signature par les responsables des partis politiques et ceux de la société civile, d’une charte pour le respect de + l’inviolabilité de l’intégrité physique, morale et matérielle et de la neutralité des agents de santé+ ; la prise, par les autorités étatiques de mesures concrètes qui garantissent la sécurité des agents de santé ; la vaccination immédiate de la totalité des étudiants de la faculté de médecine et des médecins en spécialisation ; la prise en compte de la spécificité de la femme dans sa formation en spécialisation et le bénéfice de tous les droits conférés par le code du travail et la finalisation de négociations sérieuses de notre plateforme revendicative’’.
En définitive, le Sames regrette que ‘’malgré les multiples alertes et une grève d’avertissement nos collègues en spécialisation et les étudiants de la faculté de médecine qui courent les mêmes risques que les autres praticiens hospitaliers se voient toujours refuser la vaccination à Covid-19, pendant ce temps des politiciens hors de la cible en bénéficient allègrement. Et pendant la grossesse, la spécialisation (DES) devient est un véritable calvaire pour les femmes car tous les droits liés à leur état physiologique leur sont reniés, ni congé de maternité, ni heure d’allaitement et redoublement quasi systématique’’.