NETTALI.COM - D’Abdoulaye Wade à Macky Sall, les activistes les plus virulents contre le régime vivent à l’étranger. Sachant qu'il est très difficile de les mettre hors d’état de nuire, ils multiplient les diatribes et les critiques acerbes contre les tenants du pouvoir. De Souleymane Jules Diop à Ousmane Tounkara, ces activistes courageux, mais vivant hors du pays font légion.
Ils sont connus pour leurs diatribes sur les réseaux sociaux. Ils ne manquent jamais une occasion pour tirer sur l’Etat du Sénégal, que ce soit depuis les Etats-Unis ou le Canada.
Le dernier à s’être illustré est Ousmane Tounkara qui a menacé publiquement de mort des autorités étatiques et a appelé à brûler leurs maisons. Sur plainte du Sénégal, il a d’ailleurs été arrêté et se trouve entre les mains des autorités judiciaires des Etats-Unis. Il est d’ailleurs connu des services de l’oncle Sam puisqu’il avait été arrêté et inculpé en 2015, avec sa bande, dans une affaire de vente de véhicules de luxe.
Avant lui, Assane Diouf avait subi le même sort. Lui aussi s’illustrait avec des lives et s’attaquait ouvertement au président Macky Sall, à son régime et à certaines autorités du pays. Ses attaques étaient tellement virulentes que le régime, par la voie diplomatique, avait obtenu son arrestation et son rapatriement au Sénégal en 2017.
Depuis, il ne cesse de valser dans les géôles Sénégalaises. La première fois qu’il est arrêté au Sénégal, il avait été inculpé pour «injures à travers un système informatique, diffamation, trouble à l’ordre public et outrage à un ministère du culte». Il s’en était pris au porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre.
«J’ai juste demandé à Serigne Bass d’où lui viennent les milliards qu’il a. Il a des maisons à coup de milliards. J’ai le droit de parler avec Bass Abdou Khadre. On a été éduqués ensemble par Serigne Bara. Serigne Bass n’est pas un marabout, il est juste un porte-parole», avait-il déclaré devant le Juge, avant de nier d’avoir proféré des injures à l’encore du dignitaire mouride.
Libéré, il est retourné en prison, encore et encore. Il se trouve d’ailleurs présentement à la Maison d’arrêt et de correction de Sébikotane, accusé qu’il est avec Clédor Sène et Guy Marius Sagna, d’avoir planifié une série d’actions suite à l’affaire Ousmane Sonko.
Mais avant ces activistes, le journaliste-chroniqueur Souleymane Jules Diop, avait donné du fil à retordre au régime des libéraux. Déjà, il avait rédigé un ouvrage intitulé «Wade l’avocat du diable» où il faisait des révélations fracassantes sur l'affaire de l’arrestation d’Idrissa Seck. Retranché au Canada, il animé une chronique hebdomadaire à Seneweb et n’hésitait pas à faire le déplacement aux Etats-Unis pour saboter une manifestation à laquelle le président Abdoulaye Wade prenait part. D’ailleurs, il avait été malmené par un garde rapproché du président, alors qu’il indexait le président Wade en plein séance aux Usa.
Aujourd’hui, Souleymane Jules Diop fait partie des autorités du régime de Macky Sall, le successeur d’Abdoulaye Wade.
A-t-il inspiré les autre «insulteurs publics » retranchés à l’extérieur ? En tout cas, jusqu’ici, il a eu plus de réussite qu’eux.