NETTALI.COM- Comme tous les vendredis de chaque fin du mois, le tribunal militaire a eu lieu. L’affaire qui a été jugée devant cette juridiction oppose deux soldats du feu en l’occurrence le Lieutenant A. Guèye et l’ex sergent M. Sy. Mais après délibéré, seul ce dernier a été condamné pour coups et blessures volontaires, outrage et voies de faits contre son supérieur.
Les deux sapeurs, qui étaient en service à Kédougou au moment des faits, ont déposé des plaintes. Ils ont répondu du chef de coups et blessures volontaires réciproques, outrage et voies de faits envers son subordonné pour le Lieutenant A. Guèye et envers son supérieur pour le sergent M. Sy, radié à la suite de cette affaire. Et, c’est une banale histoire de matelas qui a viré à une bagarre indescriptible entre eux.
En effet, il ressort des éléments discutés devant le prétoire que l’ex-sergent voulait un matelas pour la salle de garde. Il s’en est ouvert au lieutenant qui lui a signifié qu’il n’y avait pas de matelas. Ce que l’ex-sergent n’a pas cru. Et sans même attendre la proposition que lui avait faite le lieutenant, il a donné à ce dernier un coup de poing au nez et le sang a giclé. « J’ai riposté en le frappant avec une porte », a expliqué le lieutenant. Il a soutenu que c'était une agression et que le matelas n'était qu'un prétexte.
Mais pour l’ex-sergent, s’il a agi ainsi c’est parce que son supérieur l’a réprimandé en l’insultant. Il a répliqué et ils se sont battus. Sauf que l’ex-sergent est dépeint par ses supérieurs comme un militaire indiscipliné qui foule aux pieds les ordres. Le juge, dépassé par cette bagarre entre deux soldats du feu, leur a rappelé que l’armée rime avec la discipline et l’exécution des ordres.
La représentante du parquet, jugeant les fait établis, a requis six mois assortis de sursis. Une peine jugée sévère par le défenseur militaire, Commandant Wane qui a plaidé l’excuse de provocation. Selon lui, le lieutenant a riposté parce qu’il a reçu un coup.
Après délibéré, le Lieutenant A. Guèye a été relaxé sur le fondement de la légitime défense. Déclaré coupable, l’ex-sergent M. Sy, qui s'est désisté, a écopé de trois mois assortis du sursis