NETTALI.COM - Les populations de Touba ne veulent pas du vaccin contre le coronavirus. La preuve : les 8 mille doses d'Atrazeneca envoyées dans la ville peinent à trouver preneurs. Ce qui inquiète particulièrement les autorités sanitaires.
Pour accélérer sa lutte contre le Covid-19, le gouvernement du Sénégal a envoyé à Touba 8 mille doses de vaccins de type Astrazeneca. Seulement, les populations de la cité religieuse se montrent particulièrement réticentes. En effet, depuis l'arrivée des vaccins, il y a quelques semaines, seuls 10% des doses ont été utilisées. Ce qui commence à inquiéter les autorités sanitaires. Ces dernières ont d'ailleurs dû convoquer une réunion d'urgence avec les hommes de médias et les communicateurs traditionnels. A ces derniers, il a été demandé de contribuer à la sensibilisation afin de convaincre les populations à se vaccins. Les autorités craignent une péremption des doses de vaccins si elles ne sont pas utilisées à temps.
"Nous avons reçu 8 mille doses d'Atrazeneca. Mais on a vacciné que pour 10%. C'est environ 753 doses", confirme Docteur Fall du district sanitaire de Darou Tanzile. Au cours d'une rencontre avec la presse, il a rappelé que les délais d'utilisation ne sont pas les mêmes pour les deux vaccins. "Pour le vaccin Sinopharm, il faut un délai de trois semaines. Alors que pour Astrazenec, il faut trois mois", dit-il. Avant de rappeler : "Nous sommes en avril. Au mois de juillet, ce sera trop tard puisque les vaccins seront en péremption." A l'en croire, les vaccins coûtent cher. "Si on les utilise pas, il va falloir les retourner", prévient Docteur Fall.
Pourtant, c'est pour lever ces réticences que des autorités religieuses comme Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké avaient accepté de se faire vacciner publiquement. Mais le message semble avoir du mal à passer du côté des populations.