NETTALI.COM - Dans une note qui nous est parvenue ce samedi, l'ex-ministre en charge des Collectivités locales recadre les partisans présumés de Macky Sall qui lui reprochent ses attaques contre le régime, alors qu'il jouit d'une nomination au Haut conseil des collectivités territoriales. 

Aliou Sow, l’ancien ministre en charge des collectivités locales, s’est attiré les foudres de partisans de Macky Sall, après qu’il a essayé de démonté le nouveau projet de découpage administratif, consacrant la création d’un 5e département à Dakar, Keur Massar en l’occurrence.

Très en verve, l’ex-patron des jeunesses libérales, auquel il est reproché de critiquer le régime, tout en jouissant de ses privilèges, avec sa nomination au Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), rétorque : « Le PDS y siège, les partisans de Khalifa SALL aussi. Et des « apolitiques ». C’est comme au Senat de l’époque, élus et nommés y ont le même statut. Le pouvoir a son fameux « droit » d’interpréter « ses textes » comme certains le font avec la tentation du troisième mandat. On verra après ».

Se voulant plus précis, il mentionne : « Quant à ma présence au HCTT, votre chef connaît bien les termes qui sont à la base, ce à quoi j’ai renoncé, ce que j’ai perdu, ce que j’ai donné à l’institution en vrai consultant, entre autres. Je sais démissionner moi. J’ai appris très tôt à renoncer à un poste ministériel à partir d’une décision prise dans le salon de Macky SALL. Qui peut le plus peut le moins. Désormais, je suis carrément en politique. Je ne facilite rien. Je suis prêt à engager toutes les batailles nécessaires ».

Qui plus est, l'ancien ministre souligne que la voiture qu'il conduit est payée sur la base de prélèvements mensuels.

« Pour le passeport diplomatique, j’y ai renoncé en refusant de renouveler le mien que j’ai remplacé par un passeport ordinaire même si j’ai été pendant une décennie Ministre et je suis ancien Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale du Sénégal. Je ne pense pas mériter moins un passeport diplomatique que le féticheur d’un Ministre ou un parent éloigné du Président sans qualification.

Pour le reste, je suis une logique qui m’interdit de faire d’une institution le bien d’une personne ou d’un parti pour « restituer » paisiblement je ne sais quoi encore. Pourquoi Macky SALL avait choisi d’être évincé de la présidence de l’Assemblée au lieu de démissionner », se demande encore l’ancien ministre ; soulignant :  « Nous en avions discuté. Je ne fais qu’appliquer les recettes de nos échanges de l’époque dans son salon. Les situations ne sont pas entièrement les mêmes, mais l’esprit de la démarche est le même.

Mon confort ne dépend pas de ces fonctions précaires que certains politiciens prennent pour des cadeaux, mais de mes compétences et de mes qualifications. Je suis à 20 ans de la retraite et je gagne bien ma vie sans la politique politicienne.

Le Président a été mon collègue au Gouvernement et à l’Assemblée nationale. Il sait que je ne lui dois rien dans ma carrière. On se connaît bien et il connaît bien mon rapport au pouvoir. Le débat se trouve ailleurs et nous l’engagerons avec ceux qui le souhaitent et qui en ont les aptitudes ».

Pour conclure, Aliou Sow met sa plume dans du vitiol et balance à l’endroit de ses détracteurs : « Les « grands » et les bavards d’aujourd’hui étaient si minuscules qu’ils demeurent petits pour comprendre certaines choses. Taisez-vous ! Le moment venu, si nécessaire, j’édifierai l’opinion publique nationale. Elle jugera souverainement ».