NETTALI.COM - Devant le "Jury du dimanche", le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Cheikhou Oumar Hann, a révélé que les décrets d’application pour satisfaire les revendications des enseignants seront disponibles d’ici fin mai. 

Le ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’Innovation, Cheikhou Oumar Hann rassure les syndicats d’enseignants du supérieur qui, depuis quelques mois, exigent la disponibilité des décrets d’application pour la satisfaction de certaines de leurs doléances. Selon lui, d’ici la fin du mois, ces décrets d’application seront disponibles. Il a fait la révélation, ce dimanche, devant le jury du dimanche où il comparaissait. A l’en croire, le problème, c’est avec les étudiants qui réclament le master pour tous. Or, cela est impossible. Pour cause, explique M. Hann : "La majeure partie des étudiants en master faisaient 5 ans pour un cycle qu'ils devaient faire en deux ans. Et au bout de 5 ans, le nombre d’étudiants qui sortaient avec le diplôme était très faible. Il tournait autour de 20 à 25%. Nous payons des bourses à des étudiants pendant 5 ans et qui, à l’arrivée, n’obtiennent pas de diplômes. Ce, parce qu’ils n’ont pu avoir un encadrement académique pour déposer leur mémoire."

D’après lui, ils veulent revenir à l’orthodoxie. "Depuis un an, nous avons demandé aux universités, aux recteurs, de demander à leurs instances académiques (département et facultés) de nous faire parvenir les critères académiques de sélection en master. De nous préciser le nombre de professeurs qui encadrent dans chaque master et le nombre d’étudiants choisis par master", argue le ministre.

"C’est archifaux de dire que la plateforme Campusen est gérée par des étrangers"

Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur  a battu en brèche les allégations selon lesquelles la plateforme Campusen est gérée par des étrangers. "C’est archifaux de dire que la plateforme est gérée par des étrangers. Nous avons des personnes attitrées qui gèrent la plateforme et qui gèrent nos données. Cela fait deux ans qu’on est passé d’une orientation qui tournait autour de 30 mille étudiants. Cette année on a orienté 60 mille étudiants. La gestion de la plateforme se fait au niveau du ministère de l’Enseignement par des étrangers", insiste-t-il pour répondre à ses détracteurs.