NETTALI.COM - L'accusé Mar Thiam Ndiaye a été attrait ce mercredi 19 mai 2021 devant la Chambre criminelle de Dakar pour tentative d'assassinat du président de la République, Macky Sall, détention illégale d'arme blanche. Il sera édifié sur son sort le 2 juin prochain.
Placé sous mandat de dépôt depuis 2018, Mar Thiam Ndiaye, né en 1977 à Kaolack, a montré des troubles psychiatriques lors de son procès devant la chambre criminelle. Des troubles qui se seraient manifesté depuis son retour d'Europe en 2015. L'accusé a toujours échoué dans la vie et il ne peut pas comprendre les véritables raisons de son échec. Il a fait 6 ans en Europe et n'a réussi à rien gagner. A chaque fois qu'il obtient un rendez-vous d'emploi, l'entreprise ferme ses portes. Il a fini par être refoulé d'Europe. Revenu au Sénégal, il a tenté d’attenter à la vie du chef de l’Etat, Macky Sall.
À la barre de la Chambre criminelle de Dakar, il a accusé la société sénégalaise d'être à l'origine de tout ses malheurs. "Cette société lisait dans mes pensées et m'avait également envoûté. C'est la raison pour laquelle j'ai voulu faire payer à la société à travers leur personne morale qui est le président de la République Macky Sall", s'est-il défendu.
Il a ainsi profité de la visite officielle du Président chinois au Sénégal pour passer à l’acte. Très vite identifié par un policier, il l’a attaqué, mais a été vite maîtrisé par le dispositif sécuritaire. "J'avais l'intention de me faire entendre, mais pas pour tuer le président Macky Sall. J'ai acheté un couteau de cuisine de 8 cm. Lorsque je sortirai de prison, je commettrais l'acte que le policier m'a empêché de faire », dit-il devant la barre.
Interrogé sur les faits, l'agent de la police explique : "Ce jour-là, il est arrivé par-derrière. Je ne l'avais même pas vu. Il m'a infligé 3 coups de couteau au niveau du flanc gauche. Et je me suis battu avec lui. Je lui ai infligé un coup et il est tombé sur les barrières. C'est par la suite que je l'ai maîtrisé».
Dans son réquisitoire, le procureur a demandé au président de la Chambre d'ordonner une expertise psychiatrique de l’accusé afin d'évaluer son état mental.
L’avocat de la défense, Me Abdoulaye Tall, s’est engouffré dans cette brèche en invoquant les disposition de l’article 50 du Code pénal qui prévoit la démence. Il souligne que toute cette procédure n'est pas nécessaire, parce que l'état psychologique déficient de son client est manifeste. Non seulement, l’avocat demande l’acquittement de son client, mais aussi il réclame 10 milliards à l’Etat du Sénégal en guise de dommages et intérêts pour procédure abusive. Avec cette somme, déclare Me Tall, il pourra retrouver ses esprits et espérer avoir une nouvelle chance.
Le juge rendra son verdict le 2 juin prochain...