NETTALI.COM - C’est une peine d’avertissement qui lui a été infligée. Moniteur d’auto-école, Jim Guèye, reconnu du délit de violence et voies de fait, a été condamné à 3 mois avec sursis.

Mame Fatou Mbengue a failli avoir le visage défiguré. Elle doit son salut à l’intervention de certains ouvriers, présents sur les lieux, qui ont empêché à son bourreau Jim Guèye, d’accomplir son acte. Ce dernier, moniteur d’auto-école de son état, a, suite à une plainte de la plaignante, été attrait, ce vendredi, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour les faits de menaces de mort et violence et voie de fait.

Armé d’une grosse pierre, Jim Guèye menaçait de faire la fête à Mame Fatou Mbengue après l’avoir abreuvée d’injures. Et, selon les témoignages, ce n’est pas seulement la dame Mame Fatou Mbengue qui a été la cible de Jim Guèye. Ce dernier a, avec le concours de ses bergers allemands (des chiens de race) causé des blessures à des enfants. Ce repris de justice ne ménage personne. Belliqueux, il attaque tout le monde.

Cependant, devant le prétoire, il a nié tous les faits qui lui sont reprochés. Selon lui, il avait strictement interdit à la partie civile de mettre les pieds chez lui, car ils ne s’entendent pas. « Elle a une fois déposé plainte contre moi. C’est sur ces entrefaites que je lui ai interdit de venir chez moi. Quand je lui ai demandé de partir, elle a refusé et a commencé à s’en prendre à moi », s’est-il défendu le prévenu tout en rejetant l’accusation selon laquelle, il terrorise tout le monde dans son quartier. Ce sont, dit-il, des affirmations gratuites, sans fondement. Car, étaye-t-il : « je quitte chez moi à 7h du matin pour aller au boulot. Je rentre à 20h et je n’ai aucun rapport avec personne. Même le dimanche je ne sors pas ».

Pour les bergers allemands qui traumatisent les riverains et voisins, il martèle qu’il détient un permis et que ses chiens ne sortent que par nécessité. En outre, il s’est amendé à la barre et a promis ne plus s’en prendre à personne.

L’avocat de la partie civile a réclamé le montant de 500 mille francs CFA pour la réparation du préjudice subi par sa cliente. D’après la robe noire, le prévenu, au lieu de dire la vérité face au juge avant de s’amender, a essayé de mentir en niant les faits.

Le parquet n’a pas requis de peine. Il a demandé l’application de la loi.

Les avocats de la défense, estimant qu’il n’y a, dans le dossier, aucun élément attestant de la culpabilité du prévenu, ont plaidé la relaxe pure et simple.

Rendant sa sentence, le juge a relaxé le prévenu des faits de menaces de mort avant de le déclarer coupable du délit de violence et voies de fait sur la personne de Mame Fatou Mbengue. Il l’en condamne à 3 mois avec sursis en sus d’un montant de 200 mille francs CFA à verser à la partie civile en guise de dommages et intérêts.