NETTALI.COM – La société dénonce encore une violation de la loi, en listant les vices de forme liés à la mise à l’écart de Khalifa Sall et de Karim Wade. Il se dit que l’autorité électorale n'est habilitée à les soustraire de la liste. C'est ainsi que l'on ignore encore s'ils sont éligibles, de nouveau.
Lors d’un atelier de partage sur le fichier électoral, tenu mardi, les cas de Khalifa Sall et de Karim Wade, écartés de la dernière présidentielle, ont été abordés. Malgré la grâce présidentielle, on s’interroge toujours sur leur sort.
De l’avis du secrétaire exécutif de la Plateforme des acteurs de la Société civile pour la transparence des élections (Pacte), Djibril Gningue, “les auditeurs soulignent, depuis 2010, la nécessité d’harmoniser les articles L.31 et L.32 au code pénal et au code de procédure pénal. Ces articles sont appliqués comme pour déroger à l’article 34 du code pénal et l’article 730 du code de procédure pénale”.
“L’article 730 du code de procédure pénale qui indique qu’en cas de condamnation, une fiche doit être établie par le greffier qui a siégé et transmis à l’autorité électorale. C’est seulement à partir de ce moment que ce dernier est habilité à soustraire la personne de la liste électorale. Cela n’a pas été le cas, après les condamnations de Khalifa Sall et Karim Wade. C’est une violation de la loi. Même lorsqu’on est déchu de ses droits, cela doit être établi pour une période précise. Qui sait quand Karim Wade et Khalifa Sall vont recouvrer leurs droits civiques et politiques ? Ce n’est indiqué nulle part”, se demande M. Gningue