NETTALI.COM- Le procès en diffamation opposant le juge Souleymane Téliko au journaliste Madiambal Diagne se déroule au tribunal correctionnel de Dakar. Souleymane Téliko, après avoir démenti les accusations portées contre sa personne, a soutenu qu’il en souffre depuis lors. Mais, cela n’a pas conduit Madiambal Diagne à changer de fusil d’épaule. Le journaliste maintient ses écrits.
Enfin ! Souleymane Téliko et Madiambal Diagne soldent leurs comptes devant la barre du tribunal correctionnel de Dakar après plusieurs renvois de leur procès. Partie civile dans cette affaire, le président de l’Union des magistrats du Sénégal traduit en justice le journaliste et patron de « Le Quotidien » pour les faits de diffamation. Ce dernier avait, lors d’une émission dans une radio de place, déclaré que le président de l’UMS a été juge des chambres africaines extraordinaires qui ont jugé Hussein Habré. Et, il a été épinglé par l’Union européenne dans un rapport officiel pour avoir perçu des frais de mission pour aller au Tchad alors qu’il a été totalement pris en charge par le Gouvernement tchadien. Des propos jugés diffamatoires par Téliko qui lui a servi une citation directe.
Face à son accusateur, Souleymane Téliko a exprimé comment il a vécu ces accusations portées contre sa personne. Il dit en souffrir depuis. « Depuis plusieurs mois, tout le monde me demande ce qui se passe entre nous. Je ne le connais pas. On n'a jamais travaillé ensemble. Il y a plusieurs manières de dire des contre-vérités. Où est le rapport de l'UE ? Il n’existe pas. C'est du n'importe quoi. Il s’est permis de dire que l'UE a contesté devant l'Etat du Sénégal. Il a dénaturé des faits. Il retrace les faits. Il a dénaturé le rapport. Ce n'est pas une prise en charge totale, mais partielle. Il a procédé d'un cynisme extraordinaire. C'est de l'acharnement. Son objectif, c'est de créer le doute et de ternir l'image d'une personne. Je souffre depuis », a expliqué Souleymane Téliko.
Donnant sa version des faits, Madiambal Diagne n’a rien retiré de ce qu’il a avancé. Autrement dit, il a maintenu ses écrits. « Il a remboursé. Il a pris un montant qu'il ne devrait pas prendre. De toutes les personnes concernées, il est la seule personne à donner des leçons de morale. C'est plusieurs missions. Ils ont remboursé parce que le ministre a demandé à ce qu'ils remboursent. On sait combien de dossiers somnolent en lui. Au Sénégal, il y a plus de 400 magistrats, il y a un seul magistrat cité dans un dossier d'escroquerie », a-t-il déclaré.
A la question de savoir ce qu’il entend par "épinglé", il a rétorqué : « j'ai ma compréhension du terme épinglé que j'ai employé dans mes accusations. Vos définitions me confortent dans mes propos. C'est trop facile ce que vous faites ».
L'audience se poursuit et c’est la plaidoirie des avocats de la partie civile qui démarre. Ensuite le parquet prendra la parole pour ses réquisitions. Il sera suivi par la défense.