NETTALI.COM - Invité à s'inspirer du modèle malaisien, le ministre des Finances et du Budget a annoncé la création la création d’une institution de microfinance islamique doté d’un capital de 5 milliards de francs CFA.
Le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo a annoncé lundi la création d’une institution de microfinance islamique doté d’un capital de 5 milliards de francs CFA. Cela, en partenariat avec la Banque islamique de développement (BID) et des privés nationaux.
L’argentier de l’Etat a fait cette annonce dans son discours d’ouverture de la sixième édition du Forum sur la finance islamique.
Ainsi, le ministre a souligné la nécessité d’un système financier inclusif favorisant l’innovation, pour la transformation structurelle de l’économie sénégalaise et une meilleure mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE.
"L’émergence économique vers laquelle nous tendons, qui suppose une transformation structurelle de notre économie, nécessite l’existence d’un système financier inclusif qui favorise l’innovation, l’optimisation des mécanismes classiques, la responsabilité sociale, le partenariat et la diversification", a-t-il déclaré ; ajoutant : "Le PSE, à travers lequel le chef de l’Etat a opéré un changement d’échelle et de paradigme, exige, pour sa mise en œuvre, une reconsidération de notre approche de financement des besoins".
Pour rappel, ce forum se tient sur le thème : "Malaisie-Afrique de l’Ouest : bâtir le pont de l’industrie de l’économie islamique" et dont l’ambition est de mieux positionner les acteurs du secteur privé national et ceux des pays étrangers participants.
Selon Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre des Finances et du Budget a toujours milité pour une finance socialement responsable prônée à travers une approche visant notamment la promotion et le développement de la finance islamique.
L’objectif visé est de favoriser à terme l’éclosion d’un écosystème propice pour ce type de finance, a indiqué le ministre des Finances et du Budget.
"Nos ambitions pour la finance islamique dépassent largement ce qui a été fait depuis plusieurs années. De mon point de vue, il y a lieu de bâtir une industrie financière islamique qui, à côté de la finance conventionnelle, va accompagner le processus de mise en ouvre du PSE", a-t-il précisé.