NETTALI.COM- 2 ans don 1 ferme, c’est la peine qu’encourt Saliou Diouf, poursuivi pour collecte et détention de données à caractère pornographique. Il sera édifié sur son sort le 24 juin prochain.
Attrait à la barre du tribunal correctionnel de Dakar pour collecte et détention de données à caractère pornographique en vue de la distribution, Saliou Diouf encourt 2 ans dont 1 an de prison ferme. Il sera fixé sur son sort le 24 juin prochain.
Devant le prétoire, la victime est revenue sur les raisons pour lesquelles elle a déposé plainte. M. T., pour bien camper le décor, a d’abord expliqué comment elle a fait la connaissance du sieur Diouf. Ce dernier, se rappelle-t-elle, lui avait, en 2019, hasardeusement, envoyé un message WhatsApp alors qu’elle n’avait pas son numéro. Alors qu’il ne lui a jamais dit où est ce qu’il avait eu son numéro, ils ont commencé à discuter et à échanger. Le courant passait naturellement. C’est sur ces entrefaites que Saliou Diouf a décidé de passer à la vitesse supérieure. Il ne se contente plus des messages, il émet un appel vidéo. Lequel intervient au moment où, M. T., serviette autour de la taille, s’apprêtait à prendre sa douche. A moitié nue, la dame prend l’appel. Elle a, au cours de la discussion, montré ses parties intimes à Saliou Diouf tout en ignorant qu’il enregistrait leur conversation. Et c’est ainsi qu’a commencé le calvaire de la dame puisque le prévenu avait commencé à la faire chanter. Il lui demandait de coucher avec elle faute de quoi, il va diffuser les images sur les réseaux sociaux.
Apeurée, désemparée, M. T. cède aux menaces du prévenu afin de ne pas voir ses parties intimes sur les réseaux sociaux. « J'ai couché avec lui et il m'avait promis de supprimer la vidéo. Et il ne l'a pas fait parce que des mois plus tard, il me l'a encore balancée. J'ai accepté de coucher avec lui sous la pression de ces menaces », a expliqué la plaignante qui a été bien savonnée par le président du tribunal, Maguette Diop. Il lui a demandé d’arrêter les appels vidéo. Il lui a signifié qu’elle a prêté le flanc d’autant qu’elle ne pouvait être presque à poil et répondre à un appel vidéo.
Donnant sa version des faits, Saliou Diouf a reconnu partiellement les faits qu’il avait pourtant, devant le magistrat instructeur, reconnus en intégralité. A l’en croire, c’est par consentement qu’ils ont entretenu des rapports sexuels.
Relativement aux menaces de diffuser les vidéos sur les réseaux, il souligne qu’il plaisantait juste mais n’avait jamais en tête l’idée de les mettre en exécution. Il considère ses actes comme une erreur de jeunesse qu’il dit ne va plus répéter. Ainsi, il a sollicité la clémence du juge pour mériter une seconde chance.
Le désistement de la partie civile n’a pas apaisé le tempérament du maitre des poursuites qui, estimant que de tels faits sont devenus monnaie courante maintenant, requiert une application sévère de la peine. Car, à son avis, ce sont des faits qu'il faut décourager avec des peines fermes. « C'est un drame social parce que la vie de ses femmes-là sont à jamais détruites », a regretté la parquetière.