NETTALI.COM - Un homme de 72 ans a été attrait à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance, au préjudice de son neveu émigré. Celui-ci lui réclame 100 millions de FCfa de dommages et intérêts.
Âgé de 72 ans, Modou Faye a comparu ce mardi 29 juin à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Le vieil homme est attrait à la barre par son neveu , pour abus de confiance, faux et usage de faux sur un acte de vente et tentative d’escroquerie.
Emigré depuis 1995 en Argentine, Touba Faye souhaitait investir dans l’immobilier. C'est ainsi qu'il a sollicité son oncle Modou Faye pour l'acquisition de maisons, aux Parcelles Assainies et à Camberene. Si au départ l'oncle a mentionné le nom de son neveu sur l’acte de vente, il a par la suite changé la signature de celui-ci et muté l’immeuble en son nom. Pire, selon l’émigré, en achetant la maison de Cambérène, son oncle s'est fait passer pour le véritable propriétaire. Touba Faye ne se doutait de rien puisqu'il percevait l’argent issu des loyers de la maison des Parcelles Assainies. Mais, celui-ci découvrira le pot-aux-roses lorsqu'il rentre définitivement au Sénégal, en novembre 2020. Touba Faye s'est ainsi rendu compte que son oncle s'est approprié de tout son patrimoine.
Il porte ainsi plainte pour recouvrer ses biens. « Pour la maison de Cambéréne, je lui ai remis 8 millions de francs CFA. C’est vers les années 2000. La demeure qui se trouve aux parcelles, je l’ai acheté en 1998. En sus, je lui ai remis 12 millions de francs CFA et 22 millions dans le cadre de mes investissements », a confié le plaignant.
Entendu, le prévenu a réfuté les accusations et laissé entendre que si son neveu a pu rejoindre l’Amérique Latine, c’est bien grâce à lui. Il a en en effet soutenu que la maison qui se trouve aux Parcelles Assainies, est la sienne même si c'est au nom de Touba Faye. Il a en outre déclaré l'avoir achetée avec son argent car son métier de tisserand lui rapporte beaucoup.
Mais le septuagénaire sera démenti par le le témoin, un des locataires. Il a affirmé que le vieux Faye lui avait une fois dit que la maison appartient à la partie civile.
Le parquet a requis la relaxe du prévenu pour le délit de tentative d’escroquerie. En revanche, il a jugé les faits d’abus de confiance et de faux constants. Pour la peine, le maître des poursuites s’est rapporté à la sagesse du tribunal compte tenu de l’âge avancé du prévenu.
La défense a pour sa part sollicité le renvoi du prévenu des fins de la poursuite car les faits n’étant pas constants.
La décision sera rendue le 6 juillet prochain.