NETTALI.COM - La Chambre des notaires du Sénégal, en partenariat avec l’OCWAR-M, a organisé, ce jeudi 1er juillet 2021, un atelier sur le renforcement des capacités du notariat sénégalais en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Selon le président de l’Ordre des notaires du Sénégal, cet atelier est très important pour eux parce que dit-il, « il nous permettra, en tant qu’assujettis à nos obligations, de vigilance, de contrôle, de conservation de nos archives et de signalisation des opérations suspectes ». D’après Aliou Kâ, le Sénégal s’est engagé très tôt dans la lutte contre la criminalité transfrontalière notamment en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Cela, en adoptant un dispositif juridique qui porte sur une transposition des dispositifs de l’UEMOA au plan national par l’adoption de plusieurs lois uniformes dont la dernière date de 2018. « Cela permet de lutter contre cette criminalité en faisant de nous des personnes qui devrons collaborer dans le cadre de cette lutte », a ajouté le président de la Chambre des notaires.
Mise en place d’un plan d’actions de 29 mesures
Pour sa part, Ramatoulaye Gadio Agne, présidente de la Centif, a fait savoir que les lacunes identifiées par les experts dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont à la base de l’inscription du Sénégal sur les listes des juridictions à surveillance renforcée du Gafi. Cette liste anciennement appelée liste grise traduit la situation des pays au dispositif des déficiences importantes mais ayant pris l’engagement politiques d’y remédier dans les délais. Ainsi, le Sénégal a pris l’engagement de mettre en œuvre de façon satisfaisante le plan d’actions composé de 29 mesures entre février 2021 et septembre 2022. « Ce plan d’action qui fait présentement objet de discussions entre les différentes parties prenantes dont les notaires prescrit avec les délais des mesures à prendre à différents niveaux. Ce, notamment des textes commentaires pour conformer davantage le cadre juridique, la coopération internationale à redynamiser, l’adoption et le renforcement de l’approche basée sur les risques dans la supervision et le contrôle des personnes assujetties des secteurs financiers et non financiers », a-t-elle expliqué.
Avant de préciser qu’il s’y ajoute « le recours à des outils techniques informatiques conséquents pour améliorer l’efficacité du dispositif national, le renforcement des capacités opérationnelles des organes dédiés à la lutte, la formation et la sensibilisation des acteurs concernés ».