NETTALI.COM-Madiambal Diagne ne compte pas reculer. Il entend poursuivre jusqu’au bout le magistrat Souleymane Téliko, même si ce dernier conteste les accusations de viol portées contre lui lors de leur procès.
Invité du Jury du dimanche, Madiambal Diagne a été interpellé sur les poursuites qu’il compte enclencher contre le juge Souleymane Téliko. Le patron du groupe Avenir Communication confirme avoir eu l’autorisation du ministre de la Justice et ses avocats sont en train de travailler sur cela.
D’après lui, s’il a déposé une plainte contre le magistrat, c’est parce que le président de l'Union des magistrats sénégalais (UMS) l’a accusé à la barre d’être trempé dans une histoire de viol et d’être un escroc. « Pendant le procès, quand il a sorti ces âneries, honnêtement, j’ai dit au tribunal que je demande solennellement que cette déclaration soit consignée sur le plumitif d’audience parce que je veux lui donner une suite judiciaire. J’ai demandé l’extrait du plumitif, je l’ai reçu vendredi dernier, et cette déclaration n’y figure pas. Donc, cela montre une collision manifeste et que le tribunal a voulu protéger et sauver Souleymane Téliko », alerte le journaliste qui, nonobstant prévient : « ils n’y arriveront pas parce que cette déclaration de Souleymane Téliko est grave et je ne saurais la laisser passer. Elle mérite d’être éclairée devant l’opinion publique . Madiambal Diagne exige donc un procès pour que Souleymane Téliko lui dise si les accusations de viol et d’escroquerie sont avérées ou pas ».
A son avis, les Sénégalais doivent savoir. « Dès lundi, il aura une sommation interprétative pour qu’il répète ses propos. Si maintenant il dit qu’il ne les a jamais tenus, ça n’empêchera pas que je vais saisir le tribunal. Parce que les coupures de presse sont là. Il y aura un procès public pour que Souleymane Téliko dise s’il raconte des contrevérités », dit-il avec détermination. Comme quoi le feuilleton judiciaire entre les deux hommes est loin de connaître son épilogue.
« J’ai été condamné de façon corporatiste »
Par ailleurs, Madiambal Diagne, journaliste et administrateur du Groupe Avenir Communication est revenu de long en large sur son différend avec le juge Souleymane Téliko, par ailleurs, président de l’Union des magistrats du Sénégal, surtout sur la peine qui lui a été infligée en première instance. « J’ai rapporté la preuve irréfutable, de documents comptables qui attestent que Souleymane Téliko a été en mission à plusieurs reprises au Tchad, a reçu des frais de mission alors qu’il avait été pris en charge par l'Etat tchadien qui, en quelque sorte, était intéressé au procès. Voilà un juge qui accepte d’aller en mission pour une enquête judiciaire et qui accepte de se faire prendre en charge par l’autre partie. Du point de vue éthique et moral, ça pose problème. Voilà des gens qui étaient pris en charge et qui n’ont pas estimé devoir rembourser les ressources qu’ils ont indûment perçues, mais ils l’ont fait, parce contraint et forcés. Il a fallu que ces sommes soient réclamées pour qu’ils daignent rembourser par moratoire », a expliqué d’emblée le journaliste. Selon lui, il a été condamné parce que c'est cette sanction qui a été demandée. Et, le tribunal a tout mis en œuvre pour y arriver. « J’ai été condamné de façon corporatiste », dénonce-t-il.
Il poursuit : « ce n’est pas la justice qui a été rendue. Ce qui est étonnant, pour une première fois, c’est le fait simplement qu’il y ait une peine aussi lourde. Pour la première fois, un juge rend une décision et se rend dans une radio pour expliquer pourquoi il a rendu la décision. Ça ne s’est jamais passé. En plus, tout le monde a pu voir dans le compte des médias, le déséquilibre qu’il y a eu dans le procès. Il a été tout sauf équitable. Il a été tout sauf un procès juste ».