NETTALI.COM – La montée en flèche des cas de Covid-19 ne laisse pas indifférent le Président Macky Sall. Dans le communiqué sanctionnant la réunion de ce lundi du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a demandé "la limitation des rassemblements".
Macky Sall va-t-il mettre un terme aux mouvements de foules qui accompagnent ses tournées économiques ? Toute porte à le croire. Dans le dernier communiqué de la réunion de ce lundi du Conseil des ministres, il a demandé une "limitation des rassemblements". Mieux, indique le texte, "le chef de l’Etat a décidé, compte tenu de la situation de la pandémie Covid-19, de tenir les manifestations et évènements officiels dans la sobriété et le respect strict des mesures barrières".
"Le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de renforcer le dispositif préventif de sensibilisation et de lutte contre la pandémie de Covid-19 avec la recrudescence des cas notée ces derniers jours", explique le communiqué du Conseil des ministres. Et la même source d’ajouter : "Le président de la République invite le ministre de la Santé à accentuer le plaidoyer sur le port systématique du masque, la limitation des rassemblements, ainsi que le déploiement soutenu de la campagne vaccinale."
Et ce n'est pas la première fois que le chef de l'Etat exprime ses craintes face à une éventuelle troisième vague de contaminations au Covid-19. "Malgré les efforts sur l’initiative Covax, les grands pays ont pratiqué un nationalisme vaccinal. J’ai été surpris d’apprendre qu'aux États-Unis, dans un zoo, ils sont en train de vacciner les animaux, alors que l’humanité, pour l’essentiel des pays en développement, on est à moins 1% de taux de vaccination. Il faut plus de solidarité", avait-il lancé lors d'une visioconférence aux rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Avant d’alerter : "Nous avons essayé de contenir la propagation, et globalement au Sénégal et un peu en Afrique, si la contamination n’a pas été très grande, ainsi que les conséquences en terme de nombre de décès, il n’en reste pas moins que cette dernière poussée épidémique, qui correspond à ce que l’on appelle la troisième vague, risque d’être difficile pour l’Afrique. Les gens sont un peu fatigués et c’est cela le risque. En plus, l'Afrique ne s’est pas vaccinée."