OCCUPATION ILLÉGALE DE TERRAIN- Lansana Gagny Sakho traine son accusatrice à la barre et lui réclame 75 millions CFA

NETTALI.COM - La bataille judiciaire entre Lansana Gagny Sakho, ancien directeur général de l’Onas et la dame Aida Seck, est loin de connaitre son épilogue. Après qu’il a été jugé pour escroquerie foncière, Lansana Gagny Sakho a attrait son accusatrice devant le prétoire pour occupation illégale de terrain.

L’ancien directeur général de l’Onas ne lâche pas du lest. Lansana Gagny Sakho est déterminé à  batailler crânement contre Aïda Seck. Jugé la semaine dernière pour escroquerie foncière, il a contre-attaqué en traduisant celle qui l’accuse à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Ainsi, les positions se sont inversées. Celle qui état partie civile la semaine dernière, en l’occurrence Aida Seck, s'est retrouvée  prévenue. Cette dernière disait qu’elle avait cédé ce terrain à Lansana Gagny Sakho dans le cadre d’un partenariat. Le projet n’ayant pas abouti, elle a voulu récupérer son bien et s’est heurtée au refus de Sakho qui dit avoir acquis ce lot numéro 677 à la régulière.

En clair, la dame Aida Seck, après avoir clôturé la parcelle, a invité un charretier et une restauratrice à venir y exercer leurs activités. C’est sur ces entrefaites que l’ancien Dg de l’Onas et propriétaire de la société SCI Soninkara, après deux sommations pour qu’elle quitte le terrain, sans succès, a saisi dame justice. Selon lui, la vente a eu lieu le 27 février 2019, devant notaire. Il précise qu’Aida Seck lui a vendu le terrain à 75 millions de francs CFA. Ce que la prévenue Aida a réfuté hier. « J’ai signé l’acte de cession devant le notaire parce que j’avais confiance en lui. Ce n’est que plus tard que j’ai remarqué que Lansana veut accaparer mon terrain. Mon lot je l’ai acquis en 2001 », a-t-elle soutenu.

Lansana Gagny Sakho n’ayant pas comparu, ses avocats ont réclamé la somme de 75 millions de francs CFA en guise de réparation du préjudice causé.

Le  parquet a requis l’application de la loi. La défense a sollicité le renvoi de sa cliente des fins de la poursuite et de débouter la partie civile car sa cliente n’a jamais occupé ce terrain.