NETTALI.COM- Le variant Delta ou variant Indien domine au Sénégal et constitue 30% des nouvelles contaminations. La révélation est du Professeur Souleymane Mboup du laboratoire de l'Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formations (IRESSEF) qui renseigne que « nous sommes face à un virus beaucoup plus contagieux ».
« Toutes les mesures qui avaient été prises jusqu'à présent doivent être renforcées, parce que nous sommes devant un virus beaucoup plus contagieux ». L’alerte est sonnée par le Pr Souleymane Mboup, qui participait à la réunion du Comité national de gestion des épidémies (CNGE), présidée ce jeudi 15 juillet 2021 par le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.
A l’en croire, le variant Delta ou variant Indien explique la multiplication des cas de Covid-19 puisque le virus a une vitesse de propagation rapide. « Depuis le début de la pandémie, nous avons toujours insisté sur la surveillance épidémiologique et la surveillance des variants. Nous avions mis en place une stratégie. Cette stratégie nous a permis de définir les différents variants dans les trois vagues qu'on a connues au Sénégal », a rappelé le patron de l’IRESSEF. «d’abord, durant la première vague, sur à peu près 300 échantillons, nous n'avions pas retrouvé de mutations majeures. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas de préoccupations », a fait savoir celui-ci
« Dans la deuxième vague, nous avions séquencé 600 échantillons. Et là, nous avions trouvé à peu près 40 variants mais les variants dits préoccupants, nous en avions surtout des variants Alpha (britannique) », poursuit le professeur qui conclut en ces termes : « dans cette troisième vague, nous avons commencé à caractériser mais d'une façon différente. C'est-à-dire, dans la première phase, c'était juste une expérience alors que dans la deuxième phase, chaque semaine maintenant, tous les positifs que nous avons à IRESSEF, nous en faisons un tamisage pour chercher de potentiels variants et après, nous les caractérisons et nous pouvons donner les résultats dans les 12 à 24 heures. Ce qu'on a remarqué, c'est que dans cette troisième vague, on a presque une disparition du variant Alpha ».
Selon ses explications, « ce qui prédomine maintenant, c'est le variant Delta, qui, dans nos derniers échantillons, constitue pratiquement 30% des cas de nouvelles infections. Cela veut dire qu'actuellement, selon nos chiffres, un tiers des nouvelles infections est dû à ce variant Delta ».
Soulignant que la rapidité de la propagation est connue, le professeur a donné l’exemple de deux pays. « En Afrique du Sud, ils avaient le variant majeur qui était le variant Alpha. Et, ils sont partis en deux mois du variant Delta, a plus de 60%. En France, ils sont à 43%. C'est cela qui explique la rapidité de la propagation du virus et l'augmentation du nombre de cas ».