NETTALI.COM- Le maire de Hann Bel-Air et son ancien directeur de cabinet soldent leurs comptes devant le prétoire. Babacar Mbengue réclame 100 millions à son ancien collaborateur qu’il a attrait devant les juridictions pour diffamation. Le jugement sera rendu le 11 août 2021.
Le torchon brûle entre le maire de la commune Hann Bel-Air Babacar Mbengue et son ancien directeur de cabinet Aliou Dia. Ce dernier a comparu à la barre du tribunal correctionnel de Dakar pour diffamation. Il avait, à l’occasion d’une conférence de presse, dénoncé la gestion qu’il juge nébuleuse du maire en l’accusant d’avoir commis un détournement de deniers publics.
Devant le prétoire, le prévenu est revenu sur ses déclarations. Il a soutenu n’avoir jamais prononcé le mot détournement lors de cette conférence de presse. D’après lui, ce jour-là, il avait dénoncé des malversations et des actes illégaux que l’édile de la localité avait commis sur les marchés. « J’ai parlé de nébuleux dans les marchés en disant qu’il a commis un faux dans un document administratif en y soustrayant une dépense qui a été exécutée », a déclaré le prévenu.
Toujours dans ses explications, il indique que le maire a fait de la surfacturation pour les travaux de l’aménagement de la devanture du cimetière. « La dépense de 91 millions n’a pas été transcrite dans le compte administratif alors que le marché a été passé et exécuté. Sur les investissements des montants déclarés par le maire ne reflètent pas la réalité », a-t-il dénoncé non sans ajouter que le maire a agi dans l’illégalité en construisant un poste de gendarmerie estimé à 69 millions de francs CFA alors qu’il n’en avait pas les compétences. Selon lui, tous les marchés qui ont été passés par le maire ne sont pas conformes aux lois et règlements en vigueur. En sus, il considère faux le compte administratif qui retrace toutes les dépenses et recettes.
Les avocats de la partie civile réclament 100 millions de francs CFA pour laver l’honneur de leur client. Car, ce sont des propos graves, qui ternissent son image qui ont été dirigés contre lui.
Le parquet a demandé l’application de la loi là où le conseil de la défense a plaidé le renvoi des fins de la poursuite sans peine ni dépens puisque, fait-il savoir « on veut imputer à mon client des propos qu’il n’a pas tenus ». Le délibéré de cette affaire sera rendu le 11 août prochain .