NETTALI.COM - Fatima Raymonne Habré déplore le silence autour de ce qu’elle prend pour la mise en danger de la personne de l’ex-dirigeant tchadien, face aux risques liés au Coronavirus.
Fatima Raymonne Habré a saisi, hier, les membres des organisations des Droits de l’homme au sujet de la santé de Hissène Habré, face aux risques liés à la propagation du Coronavirus. “Je suis quotidiennement sur la route de cette prison, confronté sans cesse à un environnement que je ne peux rendre plus sécure, tellement les besoins sont constants”, dénonce-t-on dans une déclaration.
Selon l’épouse de l’ex-numéro 1 tchadien, l’engagement de ces derniers dans la défense des Droits de l’homme est une mission qui s’inscrit dans le respect de la dignité humaine. Madame Habré a fait savoir que malgré ses efforts, elle n’a pu obtenir plus d’humanité dans le traitement de cette affaire qui a fait beaucoup de bruit, mais qui est aujourd’hui une affaire de silence. ’’Silence autour du non-respect des droits du président Habré, silence autour de la mise en danger de sa personne face à cette poussée épidémique”, déplore encore l’ex-première dame du Tchad.
Conséquemment, Fatima Habré demande le respect du droit à la santé d'Hissène Habré, “car le respect de la dignité humaine est celle de la reconnaissance de celle de l’humain, de son corps, de son esprit et de ses capacités''. Elle soutient, par ailleurs, qu’après 8 ans d’emprisonnement avec des multiples tracasseries, de manques de soins adéquats, il devient aisé de comprendre qu’il soit épuisé de cette détention et à bout. Elle estime que réguler la politique, en y intégrant un principe d’humanité, c’est arriver à atténuer sa logique interne parfois féroce et impitoyable. Et le principe d’humanité a toujours fait partie de notre background culturel, de même que le principe d’égalité pour être des sujets de droit, car un Etat de lois n’est pas forcément un Etat de droit. A cet effet, agir avec conscience, humanité et responsable serait, d’après elle, en conformité avec les textes des conventions internationales qui ont posé l’exigence du droit à la santé, du respect de la dignité humaine des prisonniers.