NETTALI.COM - Le professeur Moussa Seydi tente de démonter le prisme déformant des complotistes et exhorte les gens à aller se vacciner. De l’avis de ce spécialiste, non seulement le vaccin est le seul moyen de protection contre le Coronavirus, mais, alerte-t-il, « avec la transmission communautaire, toute personne vivant au Sénégal, tôt ou tard, rencontrera le virus ».
Invité par Africain leadership Group (ALG), pour partager l’expérience du Sénégal dans la gestion de la pandémie, le Pr. Moussa Seydi a exhorté les sceptiques à aller se faire vacciner, d’autant plus que, pense-t-il, c’est encore la seule protection contre le Coronavirus. « Actuellement, avec la transmission communautaire, toute personne vivant au Sénégal, tôt ou tard, rencontrera le virus. C’est pourquoi, ne pas se vacciner est un énorme risque », a déclaré Seydi, à Denver, dans le Colorado.
Le chef de Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann a tenté de démonter les discours complotistes et populistes qui poussent, dans de nombreux pays, les gens à ne pas adhérer aux campagnes de vaccination. « Il y a ceux que l’on appelle les anti- vaccins. Ils ne sont pas nombreux, mais ils sont très puissants. Ici aux Etats Unis, ils sont à peu près au nombre de 12. Mais, ils ont la capacité de convaincre des millions de personnes à ne pas aller se faire vacciner en leur envoyant des Fakes news. Nous sommes dans un monde où l’émotion joue parfois plus que le raisonnement », a regretté le spécialiste.
Toujours à l’appui de ses dires, il argumente : « Je suis infectiologue, mais je n’ai jamais vu de diphtérie grâce à la vaccination. Quand j’étais interne des hôpitaux, on avait 200 cas de tétanos néonatal par an. Maintenant, on peut rester 5 bonnes années sans en avoir un seul cas. Je n’ai jamais vu un cas de poliomyélite. Pour la rougeole, je peux rester trois ans sans en avoir un. Donc, l’utilité du vaccin est évidente. Quand on vaccinait des personnes pour les types de maladies citées, les patients ne demandaient pas si le vaccin était bon ou pas. Ils ne demandaient pas aussi ce qu’il y avait dans les vaccins. Aujourd’hui, il y a des autorités qui sont là pour contrôler les études cliniques, les valider ou surveiller. Nous devons faire confiance à nos scientifiques et au système qui a été mis en place et tenir en compte les résultats qu’on a vu sur le terrain ».
Moussa Seydi a profité de l’occasion pour vendre le modèle sénégalais de gestion de la pandémie au reste du monde. A cet égard, dira le président fondateur de l’ALG, Papa Dia, « les Américains étaient impressionnés par le fait de voir le Sénégal se placer 2e dans le monde par rapport à la gestion de la pandémie ».