NETTALI.COM - 10 ans de réclusion criminelle, c’est la peine qu’encourt la dame Fatoumata Samb, attraite à la barre de la chambre criminelle de Dakar pour infanticide. Elle sera fixée sur son sort le 7 septembre prochain.
Fatoumata Samba, plus connue sous le nom de Fatou Sy, a comparu à la barre de la chambre criminelle de Dakar pour infanticide. Cette dernière, serveuse de son état, a dissimulé sa grossesse non désirée à tout son entourage y compris ses propres parents. Arrivée à termes, elle a accouché d’un bébé qu’il a enterré vivant à la plage BCEAO de Yoff. Mais sa sale besogne a été vite découverte par ses camarades. Suite à une dénonciation de ces dernières, elle a été arrêtée et placée sous mandat de dépôt.
Devant le prétoire, l’accusée a réfuté les faits qui lui sont imputés en soutenant avoir accouché d’un mort-né. A l’en croire, malgré le refus de son petit ami de reconnaitre l’enfant, elle était déterminée à garder sa grossesse. « Si je savais que j’allais mettre en péril la vie de l’enfant, j’aurais avisé ma famille. J’ai accouché dans les toilettes et j’ai tout nettoyé. J’avais peur que ma mère découvre mon accouchement. C’est la raison pour laquelle, j’ai enterré mon bébé à la plage BCEAO », explique-t-elle.
Entendue, Maka Kounta, collègue et meilleure amie de l’accusée, soutient que son amie avait promis de lui donner le nourrisson qu’elle devait amener à l’orphelinat. « Elle m’avait confié son carnet. Le jour où elle devait accoucher, elle m’a avisé. Une de nos collègues nous a dit qu’elle va la dénoncer si elle ne voyait pas le bébé car elle savait qu’elle était à terme. Le lendemain, elle m’a dit qu’elle a accouché à Philippe Maguilene Senghor mais l’enfant est mort. Ma mère m’a rétorqué que j’étais trop jeune car elle ne pouvait pas accoucher sans le carnet. C’est ainsi qu’elle l’a appelée pour l’acculer. Elle lui a dit que l’enfant a été enterré par les agents de l’hôpital », a-t-elle témoigné.
Elle révèle aussi qu’elle a ensuite appelé Mouhamed Diémé qui lui a confié que Fatou Sy a accouché avec l’aide d’un vieux qui a enterré le bébé. Celui-ci, entendu à son tour, soutient que la comparante lui a fait croire que son enfant a été enterré au cimetière de Yoff. Pour l’inhumation, elle aurait payé 35 mille francs CFA.
Le maître des poursuites a requis 10 ans de réclusion criminelle contre l’accusée.
Selon les avocats de la défense, aucun élément ne contredit que l’enfant est un mort-né. A cet effet, ils ont sollicité la relaxe de leur cliente.
L’affaire mise en délibéré, le jugement sera rendu le 7 septembre 2021.