NETTALI.COM - Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, confirme le décès de l'ancien président tchadien, Hissène Habré. Il souhaite que Dieu ait pitié de son âme et lui pardonne ses péchés.
«Qu’Allah lui pardonne ses péchés et lui accorde le paradis. Qu’il donne à sa famille la force de surpasser ce deuil. On a pensé à le libérer après la troisième vague, mais c’est tout un processus. Quand il est tombé malade il a été interné dans une des cliniques privé les plus huppés de ce pays, et c’est là bas que la maladie s’est aggravé", a expliqué le ministre de la Justice.
Selon lui, la procédure enclenchée devait lui permettre de regagner sa demeure avec un bracelet électronique. "Il ne devait pas retourner en prison. Dieu en a décidé autrement. Le président Macky Sall avait pris toutes les dispositions nécessaires pour le libérer avec le bracelet électronique. Lors de la première vague, il a été sorti de prison pour le protéger contre la Covid. Mais après cela, il fallait qu’il retourne en prison par la suite pour qu'on puisse déclencher la procédure visant à la libérer sous condition du bracelet électronique. Le Sénégal a tout fait pour mettre à l’aise Hissene Habré et sa famille. On leur a accordé la nationalité sénégalaise", déclare le garde des sceaux.
Hissène Habré, 79 ans, qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, avait été condamné le 30 mai 2016 à la prison à vie à l’issue d’un procès sans précédent à Dakar, après avoir été déclaré coupable de crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvement.
Il purgeait sa peine à la. Maison d'arrêt et de correction du Cap Manuel.