NETTALI.CCOM - Décès, ce mardi, de l'ex-président tchadien Hissène Habré, des suites du Covid-19. Ce dernier vivait en exil au Sénégal depuis qu'il a quitté le pouvoir en 1990, à la suite d'un coup d'Etat militaire. Le 30 mai 2016, l'ex-leader nationaliste a été condamné à la prison à vie à l’issue d’un procès sans précédent à Dakar, après avoir été déclaré coupable de crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvement.
L’ex président tchadien, Hissène Habré, testé positif au Covid-19, a finalement rendu l'âme ce mardi.
L’information selon laquelle l'ancien chef d'Etat tchadien est touché par la pandémie a été confirmée par son épouse Fatimé Raymonne Habré, dans un communiqué reçu il y a à peine une heure.
A en croire le texte, le président Habré est interné dans « un hôpital public sénégalais qui dispose d’un plateau technique de qualité à même de traiter un cas aussi sérieux ».
Pour mémoire, en avril 2020, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, Hissène Habré avait été autorisé à quitter pendant soixante jours la prison de Dakar, au Sénégal, où il purge une peine de prison à vie.
Dans ses attendus, le juge relève que la prison du Cap Manuel, où est incarcéré Hissène Habré à Dakar au Sénégal, a été choisie par les autorités sénégalaises, dans le cadre de la stratégie de riposte à la pandémie de Covid-19, pour "recevoir toutes les personnes nouvellement placées sous mandat de dépôt".
Les victimes du régime de l’ex-président tchadien, redoutant que cette sortie de prison temporaire ne devienne définitive, avaient vigoureusement protesté contre cette mesure.
Aucune dérogation n’a été accordée à Hissène Habré lors de cette troisième vague.
L'ex-leader nationaliste, qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, a été condamné le 30 mai 2016 à la prison à vie à l’issue d’un procès sans précédent à Dakar, après avoir été déclaré coupable de crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvement.