NETTALI.COM - 47 milliards de francs Cfa. C’est le montant des recettes auxquelles l’Etat du Sénégal a renoncées pour soutenir le pouvoir d’achat des Sénégalais. Cela, face à la hausse des prix de denrées de première nécessité.
L’Etat ne se montre pas indifférent face à la flambée des prix des denrées de première nécessité qui pourrit le panier de la ménagère. Les ministres des Finances Abdoulaye Daouda Diallo et du Commerce Aminata Assomme Diatta ont fait face à la presse, ce jeudi, pour revenir sur les différentes mesures et leur application immédiate. Dans ses explications, Aminata Assomme Diatta a expliqué les efforts consentis par l’Etat pour apporter son soutien aux Sénégalais.
Elle a annoncé une batterie de mesures prises par le Gouvernement. Lesquelles mesures vont, d’après lui, entraîner une baisse des recettes de l’État de l’ordre de 47 milliards de francs, mais auront un impact significatif sur le pouvoir d’achat des ménages sénégalais.
Ces mesures sont, entre autres, la suspension de la Taxe conjoncturelle à l’importation (Tci) sur le sucre cristallisé importé, la réduction de la taxe d’ajustement à l’importation qui passe ainsi de 10 à 5% sur les huiles brutes importées et le maintien de la Tva à 0 % sur le riz.
Il s’y ajoute la suspension des droits de douane sur le blé, l’application d’un taux de 0% de Tva sur la farine de blé, le rétablissement des stades de commerce et les droits de douane. "Cela montre que le gouvernement ne pouvait rester insensible à la situation difficile que vivent les populations sénégalaises", a dit le ministre du commerce.
Revenant sur la hausse des prix, elle indique qu’elle est due à des facteurs exogènes. "Conscient de cet état de fait, le gouvernement du Sénégal a, depuis plus d’une année, décidé d’appliquer des montants forfaitaires sur les droits de douane normalement recouvrables sur la valeur Caf. Ce qui a entraîné une réduction des droits de douanes dus à 50%", explique-t-elle. Poursuivant, elle ajoute que l’Etat a pris des mesures fortes visant à atténuer l’ampleur de la hausse des prix en réduisant les taxes qui pesaient sur certains produits de grande consommation. Mais, fait-il constater, "malgré les efforts consentis par le gouvernement du Sénégal pour protéger le pouvoir d’achat des ménages, les prix sur le plan international ont continué d’augmenter. Ce qui grève naturellement le pouvoir d’achat des ménages."
