NETTALI.COM – Pour consolider leur nouvelle coalition, les initiateurs de "Yewwi askan wi" ont signé une charte à plusieurs points. Objectif : rester ensemble jusqu’à la présidentielle de 2024.
S’unir ou disparaitre. C’est que semblent avoir compris les leaders de partis et de mouvements qui ont mis sur pied la coalition "Yewwi askan wi". Ce lundi, ils ont signé une charte qui devrait leur servir de ligne de conduite au moins jusqu’à la présidentielle de 2024. Justement pour cette présidentielle prévue en 2024, les signataires de la charte promettent de poursuivre la collaboration jusqu’à cette échéance, "notamment par la supervision de l’ensemble du processus électoral et par l’engagement de soutenir, le cas échéant, le candidat du Parti ou mouvement membre de la coalition Yewwi askan wi qui serait qualifié pour le second tour, sous réserve de l'élaboration préalable d'un programme minimal commun".
Mais en attendant l’élection présidentielle qui est donc dans la ligne de mire de Khalifa Ababacar Sall, Ousmane Sonko et compagnie, il y a les législatives de juillet 2022, mais surtout les locales de janvier prochain. Justement, pour ce qui est des locales, "Yewwi askan wi" ambitionne de "présenter une liste unique dans chaque commune, ville et département du Sénégal pour les élections locales du 23 janvier 2022 ; chaque parti ou mouvement signataire s’abstenant de présenter ou de soutenir une liste concurrente à celle de la coalition". S’y ajoute la promesse de "mettre tout en œuvre pour remporter ces élections locales", "d’ériger les collectivités territoriales en de véritables pôles de développement local au service des populations".
Redonner à Khalifa Sall et Karim Wade tous leurs droits
Enfin, pour les élections législatives, "Yewwi askan wi" entend "poursuivre la dynamique unitaire afin de redorer l’image de l’Assemblée nationale en restaurant ses véritables fonctions de législateur, de contrôle de l’action du gouvernement et d’évaluation des politiques publiques". D’après la charte signée jeudi, contrôler l’Assemblée nationale permettrait aussi à l’opposition de "restaurer l’Etat de droit et les libertés démocratiques en abrogeant toutes les lois liberticides et anti-démocratiques visant à confisquer la volonté populaire», mais aussi «présenter et de voter des propositions de lois restaurant et garantissant l’ouverture démocratique, notamment en permettant à tous les leaders politiques de jouir de leurs droits civiques et politiques arbitrairement confisqués par le pouvoir en place». Autrement dit, permettre à Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade de recouvrer leurs droits de participer à toutes les élections, notamment la présidentielle de 2024.