NETTALI.COM- « Il sera difficile de respecter les mesures barrières dans un évènement comme le Magal ». C'est le point de vue affiché du président du groupe parlementaire Benno bok yakaar, Aymérou Gningue, invité au "Jury du Dimanche".
En prélude au grand Magal de Touba prévu le 26 septembre prochain, le président de la République a rendu visite ce samedi au guide khalife des mourides, Serigne Mountakha Mbacké avant de procéder à l’inauguration de l’hôpital niveau trois, construit dans la cité religieuse. Une visite hautement saluée par Aymérou Gningue, président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yakkar. « L’histoire se répète. Un évènement comme le Magal qui est un évènement de dimension mondiale, qui réunit l’ensemble des Sénégalais autour du Khalife de Touba, mérite le déplacement du chef de l’Etat. A cela s'ajoutent les programmes que le chef de l’Etat déroule dans les cités religieuses. Et, entre autres programmes il y a l’hôpital de niveau 3 qui a été inauguré à Touba. C’est un outil important pour la préservation de la santé des Sénégalais et surtout des résidents de Touba », a-t-il déclaré devant le Jury du dimanche tout en renseignant qu’en terme de densité, en dehors de Dakar, Touba est la ville qui compte le plus grand nombre d’habitants.
Le Magal se tient dans un contexte particulier où la maladie du coronavirus continue de hanter le sommeil des sénégalais. Le virus se propage vite à cause des rassemblements pour ne pas dire le non-respect de la distanciation physique. Mais pour Aymérou Gningue, les mesures restrictives qui sont prises en Europe ne peuvent pas être prises au Sénégal. « Quand on demande d’éviter les rassemblements, cela veut dire de respecter les mesures barrières. C’est vrai que dans un événement comme le Magal c’est très difficile à respecter. C’est difficile dans ce domaine de réglementer ou de légiférer », avoue-t-il. Pour lui, il faut donner de bons conseils. Et le premier à donner les bons conseils est le Khalife des mourides qui, rappelle-t-il, lui-même a exigé que les gens respectent les mesures barrières à travers son porte-parole. Mais aussi, l’Etat a déployé toutes les structures de santé pour que cet évènement se passe de la plus belle des manières. Touba est sous haute surveillance sanitaire. « Je crois qu’il faut vacciner et continuer à respecter les mesures barrières », plaide-t-il.
Par ailleurs, la question du problème d’eau dans la cité religieuse a été évoquée. De l’avis du parlementaire, la question de l’addiction d’eau dans Touba et ses agglomérations est centrale et ne peut pas être réglée simplement par le fait de creuser des forages. A l’en croire, la concentration de forages à Touba est la plus dense sur l’étendue du Sénégal. Mais, indique-t-il : « la question, c’est que la gratuité de l’eau ne peut pas régler la question au niveau de Touba. Il faut arriver à mettre en place un système où l’eau devient une eau payante de façon à pouvoir générer des ressources capables de supporter les investissements de croissance ».