NETTALI.COM- Le président de la République est formel. Pour lui, il faut que tous les pays unissent leurs efforts pour vaincre la pandémie à coronavirus. Il a fait le plaidoyer, ce vendredi, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 76 e session de l’Assemblée nationale des Nations Unies.
« Seule une réponse planétaire, facilitant l’accès de tous aux vaccins, viendra à bout de cette maladie planétaire ». C’est l’avis de Macky Sall.
Il a fait cette déclaration, ce vendredi, à la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Ainsi, d’après le chef de l’Etat, il faut que tous les pays unissent leurs forces pour lutter contre les effets sanitaires, économiques et sociaux dévastateurs de la pandémie COVID-19. « La fracture entre pays vaccinés, au Nord, et non vaccinés, au Sud, ne cesse de s’élargir ; ce qui ne fera que retarder l’éradication de la pandémie et le retour à une vie normale pour tous. Le chacun pour soi ne nous sortira pas de la pandémie », a soutenu le président de la République qui n’a pas manqué d’insister sur la manière qu’il juge transparente de laquelle le Sénégal a géré la maladie.
S’agissant du financement des économies africaines, il indique que grâce au consensus réalisé au sein du G20 le premier objectif a été atteint, avec l’émission historique de Droits de Tirages Spéciaux à hauteur 650 milliards de dollars. Ainsi, informe-t-il, l’Afrique a pu disposer de son quota de 33 milliards de dollars pour renforcer sa résilience sanitaire, atténuer en partie l’impact de la crise et amorcer la relance économique.
Un financement additionnel de 250 milliards pour amorcer la relance économique en Afrique
« C’est un acquis considérable, dont il faut se féliciter. Cependant, au regard de l’impact profond de la crise, l’Afrique a besoin d’un financement additionnel d’au moins 252 milliards de dollars d’ici à 2025 pour contenir le choc et amorcer sa relance économique », a fait savoir Macky Sall, appelant à travailler ensemble pour réaliser le deuxième objectif de Paris. Il s’agit, explique-t-il, de réallouer, en faveur des pays africains, selon des modalités à convenir, 67 milliards de dollars, mobilisables sur les quotas de DTS des pays riches qui y consentent, pour atteindre le seuil des 100 milliards convenus. « Nous pouvons y arriver, en maintenant le dialogue ouvert et confiant déjà engagé. C’est ainsi que nous pourrons asseoir les prémices d’un New Deal avec l’Afrique, par une gouvernance économique et financière mondiale réformée, plus juste et plus inclusive », souligne-t-il. Avant d’ajouter : « ce New Deal est possible, si nous faisons en sorte que les paradigmes relationnels avec le continent reposent plus sur le partenariat que sur l’aide publique au développement. De toute évidence, l’aide ne peut satisfaire les besoins d’un continent de plus d’un milliard d’habitants où beaucoup reste encore à construire ».