NETTALI.COM - Le Directeur de la Clinique de la Madeleine, Mahmoud Aïdibé, le pédiatre Hussein Joubaïly, l’infirmière et la nurse ont été inculpés par le juge du 8e cabinet à qui le dossier a été confié par le Procureur de la République. Leur responsabilité est engagée suite à la mort du bébé Roya Saleh, samedi dernier, dans des circonstances troubles.
Le directeur la Clinique de la Madeleine, Mahmoud Aïdibé, le pédiatre Hussein Joubaïly, l'infirmière et la nurse qui gérait le bébé Roya Saleh, décédé samedi, ont été inculpés par le juge du 8e cabinet du tribunal de grande instance de Dakar à qui le dossier a été confié par le Procureur de la République. Si le Directeur a pu s’en tirer avec un contrôle judiciaire, les autres ont été placés sous mandat de dépôt, selon nos informations.
Ils avaient été placés en garde à vue ce lundi vers 17 heures sur ordres du procureur de la République avant d’être déférés au parquet ce mardi.
Le Commissariat du Plateau avait été saisie d’une plainte déposée par le couple Saleh, parents de la petite Roya. Le Directeur de la Clinique, le pédiatre, l’infirmière et la nurse, impliqués dans cette affaire, avaient été convoqués, dans la journée, dans les locaux du Commissariat du Plateau. Ils avaient été entendus distinctement sur ce drame avant d’être confrontés.
D’après le papa du bébé de sexe féminin, ni le responsable moral de la clinique, ni le pédiatre en charge du suivi du nourrisson, encore moins l’infirmière de garde au moment de la tragédie n’ont été en mesure de lui expliquer les circonstances du décès. Ce qui rebute davantage le couple.
Roya Saleh, née le 7 octobre 2021 à 10H14mn avec 3,400 Kilogrammes de poids et mesurant 52 centimètres, a rendu l’âme au troisième jour suivant sa naissance, le 9 octobre 2021, dans des circonstances qui restent encore à être indéterminées. La petite qui présentait un début de jaunisse (une coloration jaune de la peau et des muqueuses) confirmée par des analyses, avait été placée sous photothérapie (lumière Uv). Des séances de deux heures espacées d’une heure avaient été préconisées par le pédiatre. Après deux séances, le bébé a été ramené à sa maman avant d’être repris vers 22 heures par la nurse pour une troisième photothérapie. C’est là que tout basculera.
Le lendemain, les parents sont informés de la mort de leur enfant. Sans plus de détails. A la suite de la plainte, une expertise a été ordonnée par l’autorité judiciaire.
Le rapport d'autopsie avait conclu à une mort suite à des brûlures étendues sur le corps avec asphyxie secondaire.