NETTALI.COM - Les perspectives économiques sont plus que reluisantes pour le Sénégal, si l’on en croit le dernier rapport du FMI sur les perspectives de l’économie mondiale publié dans le courant du mois d’octobre 2021. Puisqu’il place le Sénégal dans le trio de tête des pays du continent africain qui auront un taux de croissance à deux chiffres en 2023. Celui-ci est projeté à 10,8 %. Le Sénégal est deuxième derrière le Mozambique (16,6 %) et est suivi du Niger crédité d’un taux de croissance de 10,4 %.
Le Pôle communication et porteparolat de la présidence de la République a produit un document, parcouru par le journal Enquête, pour attester de ces bonnes perspectives. Il souligne que ce futur taux de croissance du Sénégal sera le double de celui de 2022 qui s’élèvera à 5,5 %, selon toujours la BM. Et renseigne que les bonnes projections du FMI sont surtout à chercher dans la pertinence du plan de relance de l’économie sénégalaise. Ce Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2A), explique-t-on, a été élaboré suivant les acquis économiques et sociaux du pays et les enseignements tirés de la lutte contre la Covid-19 dont le premier cas a été détecté au Sénégal le 2 mars 2020. “Le Pap2A vise quatre objectifs majeurs : réduire la dépendance au reste du monde à travers, d’une part, l’industrialisation durable et inclusive et, d’autre part, la digitalisation de l’économie ; accroître la souveraineté par le renforcement de la sécurité alimentaire, en augmentant la production des produits de base (riz, céréales, lait, poisson, viande… ) et l’autosuffisance en matière de produits pharmaceutiques, ainsi qu’en encourageant la consommation des produits locaux ; renforcer la protection sociale ; promouvoir un secteur privé fort.
Ainsi, le Pôle communication fait état de la solidité et la résilience des finances. Et renseigne que le ministère des Finances et du Budget s’est lancé dans une série de prévisions confinées dans le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle, au terme duquel le projet de budget 2022 s’établira à plus de 5 000 milliards F CFA, y compris l’amortissement de la dette. Le tout, en se basant sur le plan de relance, lui-même inspiré par le Plan Sénégal émergent. Mais il faut souligner que si le Sénégal peut atteindre et dépasser la barre des taux de croissance à deux chiffres, c’est principalement grâce aux découvertes de gaz et de pétrole qui constituent de véritables accélérateurs de croissance. En effet, le champ offshore (pétrole et gaz) situé à 90 km des côtes et dans des profondeurs d’eau allant de 500 à 1 500 m, a une capacité de production escomptée à environ 563 millions de barils de pétrole et à 2.4 TCF de gaz naturel associé et non-associé. L’exploitation se fera en trois phases. Dans la phase 1, le démarrage de la production du pétrole (75 000 à 125 000 barils par jour) en prévu en 2022. Le début de la production du gaz (60 à 100 millions de pieds cubes par jour) est projeté en 2023. S’ensuivra la phase 2 qui va consacrer le démarrage de la production des réservoirs de moins bonne qualité prévu en 2026. Puis, la phase 3 qui va consister à la production ultime de tout le potentiel.
A côté, il y aura la Grand Tortue/Ahmeyin (GTA – gaz) sur le bloc SOP qui est le champ transfrontalier offshore situé à 120 km des côtes sénégalo-mauritaniennes, à une profondeur d’eau de plus de 2 800 m. Comme on le sait, les deux Etats ont décidé de développer et d’exploiter conjointement ce champ. Là aussi, l’exploitation se fera en trois phases. La phase 1 consistera à la mise en exploitation de 2,3 millions de tonnes par an (MTPA) de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2022. La phase 2 va enregistrer la mise en exploitation de 3,4 MTPA de GNL par phase prévue respectivement en 2024 et en 2026. Ensuite, viendront les exploitations de Yakaar et de Téranga (gaz) sur le bloc COP, des découvertes réalisées en 2016.