NETTALI.COM- Les cours seront perturbés la semaine prochaine dans le moyen et le secondaire. Car, le Cusems menace d’observer un débrayage le 30 novembre et une grève totale le 1er décembre 2021.
Un débrayage suivi d’une assemblée générale à 10h, le mardi 30 novembre 2021, une grève totale le mercredi 1er décembre 2021 et le boycott de toutes les évaluations (correction et surveillance). C’est le plan d’action décrété par le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems) lors de sa réunion du vendredi 20 novembre. Lors de ladite réunion, le directoire national a exprimé des préoccupations par rapport à la situation « très difficile dans laquelle patauge l'école publique sénégalaise ».
Laquelle situation est marquée par, selon les syndicalistes : « la multiplication des abris provisoires à travers le pays, les effectifs pléthoriques allant parfois jusqu’à 120 élèves ou plus par classe dans nombre de localités, le déficit massif d'enseignants partout dans le Sénégal malgré le recrutement de 5000 enseignants dont les modalités sont sujettes à caution, la baisse drastique des résultats aux examens de l'année scolaire 2020-2021 comparés à ceux de l'année précédente, le refus irresponsable et inexplicable de l'état de mettre en application des points d'accords nodaux du protocole du 30 avril 2018 ».
Ce tableau sombre, les syndicalistes imputent la responsabilité au gouvernement accusé d’avoir « la volonté manifeste de laisser sombrer l'école publique sénégalaise au profit d'une nouvelle orientation visant implicitement sa marchandisation ». « En effet, force est de constater que, pour nos autorités, cette école est devenue une sorte de camp de concentration où, il faut juste parquer, canaliser une jeunesse à laquelle aucune perspective sérieuse n'est offerte. A cela s’ajoute la politisation de l’espace scolaire. En effet, après l’épisode des fournitures scolaires portant l’effigie des personnalités politiques, l’IEF de Linguère a voulu faire vaquer les cours du 24 au 29 Novembre, pour accueillir les invités du Ministre à l’occasion de la fête nationale de l’élevage », fustige le Cusems qui rappelle que « l’institution scolaire est un sanctuaire, un creuset de la citoyenneté qui doit être préservé des rivalités politiques ».
Au regard de ces grief, les syndicalistes soulignent que « les enjeux liés au système de rémunération commandent, une unité d'action entre tous les syndicats du G7 et au-delà de tous les enseignants ». Car, arguent-ils, « à ce prix seulement, le passif du protocole de 2018 dont le point le plus important : la correction du système de rémunération, à la source de toutes les perturbations du système depuis 2007 pourra être apuré ».
Dans la même veine, le Cusems appelle tous les acteurs à exiger du gouvernement la correction «des injustices et iniquités du système de rémunération des agents de l'état pour réarmer moralement les enseignants et éviter au système des perturbations préjudiciables à ses performances ».