NETTALI.COM- La charte de la non-violence n’avait pas sa raison d’être. C’est l’avis du Professeur Ndiogou Sarr qui rappelle que c’est le pouvoir, c’est-à-dire l’Etat, qui doit garantir la sécurité à tout le monde.
A l’instar de Ousmane Sonko, le Professeur Ndiogou Sarr, invité du Jury du dimanche, ne trouve pas pertinente la charte de la non-violence. Cette charte, renseigne-t-il : « n’avait pas sa raison d’être ». Mieux, renchérit-il : « le pouvoir n’a pas à rejeter la balle à l’opposition. Parce que les responsabilités du pouvoir ne sont pas celles de l’opposition ».
A en croire le professeur, c’est le pouvoir qui doit garantir à tout le monde la sécurité. « Si l’on pense qu’on doit arriver maintenant à une charte où chacun dira ‘‘moi je ne vais pas signer’’ c’est comme si on légalisait la violence. La violence est quand même là, c'est une réalité. Le fait de cantonner ça au niveau des élections ça me pose problème. La violence est là avec nous. Dans les maisons il n’y a plus d’éducation. Dans notre langage même on est violent ».
En revanche, renseigne-t-il : « on parle de violence à la veille de joutes électorales et c’est souvent des périodes où il y a des tensions. Qui dit élection dit tension. Compétition démocratique mais la tension doit être encadrée. Ce n’est pas la violence. Maintenant, il appartient à l’Etat de garantir à la population une certaine sécurité. L’Etat n’a pas à se positionner comme le rival de l’opposition. Ça, ce n'est plus l’Etat ».