NETTALI.COM - Lorsque l'affaire des passeports diplomatiques a éclaté à l'Assemblée nationale, Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères, a invoqué la séparation des pouvoirs pour se dédouaner, refusant de faire ouvrir une enquête interne. Cette fois-ci, ce sont deux agents de son ministère qui ont été arrêtés par la Division des investigations criminelles, suite à une plainte de la Présidence, déposée par l'aide de camp du chef de l'Etat, lui-même, le général Meissa Sellé Ndiaye.
On épiloguait sur le scandale des passeports diplomatiques à l'Assemblée nationale. L'ampleur est en effet plus grande, jusqu'à ce que la Présidence, elle-même, soit obligée de déposer une plainte à la Division des investigations criminelles (Dic). Mieux, c'est l'aide de camp du chef de l'Etat, le général Meissa Sellé Ndiaye, qui a saisi les policiers de la Direction de la police judiciaire (Dpj).
En effet, informé qu'une vaste opération de trafic de passeports diplomatiques éclabousse le ministère des Affaires étrangères et même la Présidence, le chef de l'Etat , Macky Sall, a donné des instructions fermes pour que toute la lumière soit faite dans ce scandale.
L'enquête a permis d'arrêter deux agents du ministère des Affaires étrangères et des hommes d’affaires qui avaient réussi à acheter des passeports et qui ont fait des aveux explosifs lors de leur audition. Ils auraient même mouillé le chancelier Amadou Kébé activement recherché.
Un gendarme qui faisait les lettres, qui récupérait l'argent et qui se chargeait de suivre les dossiers, a également été arrêté par les policiers malgré le fait qu'il était précautionneux dans le traitement des dossiers. En effet, il se gardait de donner ses véritables noms et prénoms aux "clients". Mais grâce à la collaboration du Palais et de ses présumés acolytes, la DIC a réussi à le démasquer.