NETTALI.COM-Devant le Jury du dimanche, l’Ambassadeur Souleymane Jules Diop s’est dit satisfait de la diplomatie du Sénégal.
Ambassadeur, Souleymane Jules a été l’invité du Jury du dimanche. Il se dit satisfait de la diplomatie sénégalaise qui, à son avis, est un peu héritière de notre histoire. Elle est même constitutive de notre histoire. Car, rappelle-t-il, les premiers Sénégalais qui ont quitté nos côtes pour aller peupler le monde, étaient porteurs de notre culture, de notre héritage, de notre savoir-faire et de notre intelligence. « L’influence est liée à notre capacité à pouvoir proposer un modèle exemplaire. Par exemple, par notre démocratie, nous pouvons influencer d’autres pays africains. Notre zone d'influence s'étend dans notre sous-région parce que notre sort dépend des pays de la sous-région. Et la capacité que nous avons à pouvoir porter notre armée aux frontières ou l’intérieur d’autres pays pour y faire partager nos valeurs démocratiques, de stabilité nous offre une zone d’influence. C’est bon pour l’avenir du Sénégal. C’est ce que nous avons fait en Gambie et en Guinée Bissau. L’influence se bâtit sous la base de soft power », a déclaré Souleymane Jules Diop.
Interpellé sur la Présidence sénégalaise de l’Union africaine, il indique que cela vient à un tournant historique où les pays africains ont établi un modèle de développement jusqu’en 2063, à un autre tournant qui est le tournant de l’établissement de la zone de libre-échange économique pour l’Afrique (Zleca). « Nous avons testé et nous avons prouvé aussi les moyens que nous avons de manière endogène à faire face à des désastres imprévus et à des risques qui ne sont pas attendus. Le président Macky Sall prend l’UA à partir de février prochain à un tournant historique d’où la marche du continent vers la prospérité, vers l’émergence, vers le progrès », dit-il.
Avant d’ajouter : « l’Afrique est traversée par des conflits. Nous avons au total 27 foyers de conflit sur le continent. C’est beaucoup et nous en avons dans notre sous-région. Et l’Afrique a développé des capacités à pouvoir prendre en charge sa propre politique de défense, sa propre politique de sécurité. Tout n’est pas noir sur le tableau. L’objectif 2020 était une Afrique sans armes. 2020 est passée et on n’y est pas. Il faut reconnaître qu’il y a beaucoup d’efforts qui ont été faits par l’Afrique elle-même pour la prise en charge de ses impératifs de sécurité. Au Mali, aujourd’hui l’essentiel des forces, c’est des Africains. Il en est de même dans plusieurs pays ».