NETTALI.COM - Thierno Alassane Sall, ne va pas répondre favorablement à l'appel du Cadre unitaire de l'islam au Sénégal (Cudis) et de la plateforme Jami Rewmi pour la stabilité du pays. Invité de l'émission Grand Jury de ce dimanche, le leader de la République des Valeurs (RV) à l'image de la coalition Yewwi Askan Wi, informe qu’il ne signera pas la charte de non-violence proposée par ces associations de la société civile.
" Je ne la signerai pas. Parce que je pense qu’il faut qu’on arrête de faire en sorte d’être entre la chèvre et le chou chaque fois que la situation est difficile dans ce pays ", a déclaré Thierno Alassane Sall.
A l'en croire, " il faut faire un examen sérieux de la situation du pays et situer les responsabilités des uns et des autres ".
Candidat à la mairie de Thiès pour les législatives 2022, TAS s’en prend à ces organisations de la société civile.
" Je n’entends pas ces gens dénoncer quand des bureaux de distribution de cartes d’électeurs sont faits dans des conditions abjectes. Je n’entends pas ces gens se lever quand Djibril Ngom (mandataire de la coalition Yewwi Askan Wi à Matam, démissionnaire après le dépôt des listes) qui aurait dû se retrouver devant le Palais de justice est vu au Palais de la République, traité comme un héros, c’est une violence extrême. Parce que des gens ont fait des efforts pendant des mois pour monter leur liste, ect. Je n’entends pas ces gens condamner ces choses-là", regrette-t-il.
Pour M. Sall, " il est facile, après, de vouloir mettre les victimes et les bourreaux ensemble et de leur demander de taire leurs querelles. Le bourreau lui, il est à l’aise dans cette affaire-là. Quid des victimes que nous sommes dont on sabote sans arrêt tous ce qu’on est en train de faire pour une démocratie saine et sérieuse dans ce pays ? ".
L’ancien ministre de l’Energie sous le régime de Macky Sall est d’avis que " la démocratie ne se construit pas sur la complaisance ou le "neupeu-neupeul" comme on dit, on n’oublie tout et on recommence. On veut bien qu’il ait des discussions mais sérieuses. De se demander : Qu’est-ce qui est à la cause de la violence ? "
Thierno Alassane Sall de rappeler l’origine de leur frustration.
" Nous, on est révolté parce que des gens prennent des millions voir des milliards de F Cfa et achètent des électeurs devant nous et qu’on y puisse rien. Dans ces conditions, le droit à la résistance est inscrit dans toutes nos constitutions humaines et dans toutes les religions. La résistance ne veut pas dire violence, l’injustice porte en elle-même l’orage. Et on est dans un pays où l’injustice est érigée en norme", a-t-il déploré.